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Florence Cassez veut «profiter des siens, vivre»

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La Française est arrivée à Paris ce jeudi, au lendemain de sa libération immédiate par la Cour suprême mexicaine, après sept ans d'emprisonnement.

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Florence Cassez, rentrée jeudi en France après sa libération qui a mis un terme à sept ans de prison au Mexique, a déclaré jeudi à son arrivée qu’elle entendait «profiter» de ses proches et «vivre».
Interrogée par BFMTV sur ses projets immédiats, elle a répondu : «Profiter des miens, vivre». «Libre je l’ai toujours été dans ma tête», a-t-elle ajouté, affirmant qu’elle estimait «avoir été innocentée» par la Cour suprême du Mexique, qui l’a libérée en raison de violation de ses droits fondamentaux sans se prononcer sur son innocence.
«J’ai souffert en tant que victime pendant plus de sept ans et je pense que la base est là, mettre les vrais coupables en prison, c’est aider les victimes d’enlèvements», a-t-elle aussi déclaré. «C’est une grande victoire aussi pour les Mexicains, dans le sens où justice a été rendue», a ajouté Florence Cassez, qui a également estimé que quand Nicolas Sarkozy s'est saisi du dossier, il lui a «sauvé la vie».
«Nicolas Sarkozy, quand il a pris position pour mon dossier, ça a été un moment vital, il m’a sauvé la vie. Je suis passée par des moments où je n’avais plus le courage de me battre», a déclaré la Française, qui a souligné ensuite le soutien déterminant de l’actuel président François Hollande.
A la question de savoir dans quel état d’esprit elle se trouvait avant la décision de la Cour suprême mercredi, Florence Cassez a expliqué qu’elle avait «toujours de l’espoir, toujours de la force», mais également «de la crainte». «Donc j'étais prête à tous les schémas».
Elle a expliqué ressentir «un bonheur immense» d'être rentrée en France. «L’avion a atterri, moi je n’ai toujours pas atterri, je suis encore dans le ciel, je suis très heureuse, vive la France», a-t-elle lâché en arrivant dans le pavillon. Interrogée sur ce qu’elle comptait faire dorénavant, elle a plaisanté sur le fait qu’elle cherchait désormais un emploi, ajoutant : «J’ai tellement de choses à faire, mais je ne sais pas par quoi commencer.»
«Il faut se rendre compte ce que cela demande de ténacité et de courage pour tenir contre l’injustice pendant sept ans», a pour sa part déclaré le ministre des Affaires étrangères Fabius, venu accueillir Florence Cassez libérée la veille sur décision de la Cour suprême du Mexique. Laurent Fabius a salué «les juges qui ont rendu ce jugement : ça veut dire qu’il y a des juges qui sont très courageux et qui ont agi en toute indépendance».
Trois juges sur cinq de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur de la libération immédiate de la Française, emprisonnée depuis plus de sept ans, en raison de la violation de ses droits fondamentaux dans la procédure ayant conduit à sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements. «Le Mexique, dans la décision qui a été rendue, montre qu’aujourd’hui c’est une grande démocratie», a conclu Laurent Fabius.

(AFP)