http://www.directmatin.fr/monde/2013-01-29/israel-condamne-la-contraception-forcee-des-ethiopiennes-359832

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Israël condamne la contraception forcée des Ethiopiennes

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Le ministère israélien de la Santé a diffusé ce week-end, un communiqué dans lequel il ordonne que les moyens de contraception destinés aux immigrés soient administrés avec leur consentement. Une annonce qui vient apaiser la polémique.

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Les femmes éthiopiennes ont-elles subi une contraception forcée pour pouvoir entrer en Israël ? Pour mettre fin à la polémique, le ministère de la Santé a rappelé que la prescription de contraceptifs était interdite sans le consentement des patientes. "Il faut que tout cela soit évidemment fait de manière appropriée d'un point de vue culturel, par des intermédiaires éthiopiens ou des services de traduction médicaux", a-t-il déclaré.

Contraception forcée

L’information aurait été dévoilée en décembre dernier par le journaliste israélien Gal Gabbay. Dans un reportage sur le déclin de la natalité éthiopienne en Israël, certains témoignages attestaient de l’obligation pour les migrantes, de se soumettre à des injections de contraceptifs Depo-Provera pour obtenir le droit de se rendre sur le territoire  israélien. "Nous avons eu peur. Nous n'avions pas le choix. Sans eux (les Israéliens) et sans leur aide nous ne pouvions pas vivre là-bas", aurait confié une migrante au journal Haaretz.

Après ces révélations, l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a demandé au ministère de la Santé de s’expliquer face à ces accusations. Selon le journal Haaretz, la déclaration du ministère est la preuve que le gouvernement reconnaît la contraception forcée mais selon le ministère, la nouvelle consigne « ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits ».

« Un aveu  important »

"L'essentiel est désormais de s'assurer que les recommandations et les procédures prévues par la lettre soient appliquées afin que ce genre de pratiques cessent immédiatement", a déclaré Marc Grey, le porte-parole de l’ACRI. Pour l’association, la réponse du ministère israélien de la Santé est « un aveu important que ce phénomène a bien existé ».

Selon l’AFP, plus de 120.000 Juifs éthiopiens, dont 80.000 sont nés en Afrique, vivent aujourd’hui en Israël. Deux opérations de rapatriements entre 1980 et 1990 ont permis à 35.000 Juifs éthiopiens de s’installer sur le territoire israélien. Une initiative destinée à sauver une population marginalisée et exclue de ses propres terres.

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Israel-pratique-l-injection-de-contraceptifs-de-longue-duree-sur-les-migrantes-ethiopiennes-16161.html

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Israël pratique l’injection de contraceptifs de longue durée sur les migrantes éthiopiennes

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Une source gouvernementale a pour la première fois reconnu la pratique d’injection de contraceptif de longue durée sur des femmes d’origine éthiopienne, rapporte le site du quotidien Haaretz.

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Israël admet des femmes éthiopiennes dont il pourra contrôler les naissances, résume le quotidien.

Le ministre de la Santé a demandé à tous les gynécologues et aux quatre organisations de santé du pays de ne pas injecter le contraceptif de longue durée Depo-Provera, s’ils ne connaissent pas les raisons du traitement.

L’Etat était-il au courant de ces pratiques ?

« Le ministère et d’autres organismes d’État avaient précédemment nié avoir eu connaissance de ses pratiques, qui ont par ailleurs été signalées pour la première fois il y a cinq ans », précise le site du quotidien Haaretz.

Une lettre a été envoyée à tous les gynécologues. Le message est clair : ne pas renouveler les prescriptions de Depo-Provera pour les patientes d’origine éthiopiennes.

Six semaines plus tôt, sur un programme éducatif de la télévision israélienne, le journaliste Gal Gabbay diffusait les témoignages de 35 migrants éthiopiens.

« Les témoignages des femmes pourraient contribuer à expliquer la baisse de près de 50 pour cent du taux de natalité de la communauté éthiopienne d’Israël au cours de la dernière décennie », poursuit Haaretz.

Les migrantes éthiopiennes n’avaient pas encore foulé le sol israélien, qu’elles se voyaient contrainte d’accepter l’injection du contraceptif sous le coup de la menace.

« Nous avons dit que nous ne voulions pas le faire », confie l’une des femmes interrogées.

En décembre 2012, le quotidien Haaretz avait relayé les conclusions de cette investigation télévisée. L’injection du contraceptif serait une condition requise auprès des migrantes éthiopiennes. Sinon, elles ne pouvaient pas entrer en Israël.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/israel-des-falashas-victimes-de-contraceptions-forcees_1214629.html

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Israël: des Falashas victimes de contraceptions forcées

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Le ministère israélien de la Santé a publié cette semaine une lettre qui interdit la prescription de contraceptifs "sans le consentement des patientes" après avoir admis que des Ethiopiennes auraient été victimes de cette pratique. 

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Le ministère israélien de la Santé a ordonné que des moyens contraceptifs ne soient pas administrés à des immigrants sans leur consentement. Un responsable a en effet admis que des Ethiopiennes ont été obligées de recevoir des injections contraceptives. 

En décembre dernier, dans le cadre d'un reportage télévisé sur le déclin drastique (50% en 10 ans) de la natalité parmi les Ethiopiens d'Israël, la journaliste Gal Gabbay avait recueilli des témoignages évoquant une contraception forcée. Les migrantes expliquaient comment elles s'étaient vu menacer de ne pas obtenir le droit d'immigrer si elles refusaient de se voir injecter des contraceptifs avant et après leur arrivée en Israël, alors qu'elles étaient dans des camps de transit. 

L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a ensuite demandé des explications au ministère de la Santé, qui a publié une lettre cette semaine précisant que des contraceptifs ne devaient pas être prescrits sans le consentement explicite des patientes. Le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, a estimé que cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé". 

Plus de 120 000 Juifs éthiopiens ou Falashas vivent aujourd'hui en Israël, dont 80 000 nés en Afrique. Dans les années 1980 et 1990 notamment, l'Etat hébreu a organisé deux opérations de rapatriement qui ont permis à 35 000 d'entre eux de s'installer en Israël. Mais ces nouveaux venus ont dû affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne. 
Avec AFP

http://www.jolpress.com/israel-contraceptifs-migrantes-ethiopiennes-naissances-communaute-article-816932.html

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Quand Israël injecte des contraceptifs à ses migrantes éthiopiennes

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Un scandale sanitaire a éclaté en Israël à la suite d'un rapport publié en décembre. Le gouvernement aurait fait injecter à de nombreuses juives éthiopiennes en route pour Israël un contraceptif visant à ralentir la croissance de cette communauté. Les associations ont immédiatement dénoncé le procédé et semblent avoir fait reculer le gouvernement.

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Selon l’agence de presse israélienne Haaretz, Israël a officiellement avoué dimanche 27 janvier dans un rapport sur une enquête menée en décembre, et qui avait suscité un tollé généralisé, qu’elle avait bien procédé à des injections visant à contrôler les naissances chez des femmes éthiopiennes juives, souvent sans leur consentement ou leur complète compréhension du procédé.
Réduire la natalité des communautés indésirables. Plus de 100 000 juives éthiopiennes ont migré en Israël ces dernières décennies. Cependant, d’après The Independant, la communauté de la « judéité » y a été récemment remise en question, et on soupçonne le gouvernement de tenter de ralentir la croissance d’une communauté jugée indésirable par certains.
Le contraceptif dont l’usage aurait été encouragé est le Depo-Provera, un composé de contrôle des naissances actif à long-terme que « très peu d’Israéliennes en bonne santé choisissent d’utiliser d’elles-mêmes, » selon le Los Angeles Times.
Un contraceptif passeport pour Israël. Israël avait d’abord nié toute implication dans l’affaire lorsque celle-ci avait été dévoilée dans un rapport des médias israéliens sur le taux de natalité des minorités. L’enquête avait ensuite prouvé que les juives éthiopiennes en route vers Israël étaient souvent invitées à prendre des contraceptifs sans pour autant avoir d’informations précises sur ces produits.
Les activistes dénoncent le « ciblage délibéré » des Éthiopiennes
Les groupes de défense du droit des femmes ont depuis fait pression sur le gouvernement pour obtenir des compléments à cette enquête. Des activistes israéliennes du collectif Hedva Eyal ont déclaré que ce rapport révélait une « politique du non-dit » visant à réduire « le nombre de naissances au sein d’une communauté noire et majoritairement pauvre. » Elles ont également dénoncé le « ciblage délibéré de ces femmes » par le gouvernement israélien.
Selon le Los Angeles Times, le ministre de la Santé israélien aurait demandé dimanche aux médecins de ne pas renouveler les prescriptions de ce contraceptif si les femmes n’étaient pas clairement consentantes.
GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/29/retour-israel-reconnait-avoir-controle-les-naissances-des-immigrees-ethiopiennes/

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RETOUR – Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes 

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Les accusations se sont multipliées ces cinq dernières années, jusqu'ici systématiquement démenties par le gouvernement israélien. En novembre, un documentaire diffusé sur la Télévision éducative israélienne leur donnait encore davantage de poids : il y était affirmé, sur la fois de nombreux témoignages, que des Ethiopiennes qui avaient émigré en Israël il y a huit ans avaient été contraintes de se voir injecter du Dépo-Provera, un contraceptif longue durée, si elles voulaient entrer sur le territoire.

Cette révélation vient d'être confirmée pour la première fois au quotidien israélien Haaretz (article payant) par une source gouvernementale israélienne. Une pratique qui pourrait expliquer la baisse de près de 50 % du taux de natalité de la communauté éthiopienne d'Israël au cours de la dernière décennie, explique le quotidien.

"Une histoire infâme"

Le Dépo-Provera, d'une durée d'action de trois mois, fait partie des progestatifs injectables, une méthode hormonale de contraception. Il ne s'utilise en général qu'en dernier recours, lorsqu'il n'est pas possible d'utiliser d'autres méthodes contraceptives, pour les femmes placées en institution ou souffrant de handicap par exemple. 57 % de ses usagers en Israël seraient éthiopiens, alors que cette communauté ne représente que 2 % de la population du pays.

Depuis les années 1980, près de 100 000 Falachas (ou Beta Israel) ont quitté l'Ethiopie en vertu de la loi du retour, votée en 1950, qui garantit à tout juif le droit d'émigrer en Israël. Mais la question de la judéité de ces "Juifs noirs" est régulièrement remise en question par certains rabbins et les franges les plus radicales de la population.

"Le Dépo-Provera a une histoire infâme, explique Efrat Yardai, animatrice de groupe pour des femmes d'origine éthiopienne au sein de Achoti, une organisation israélienne féministe, dans une tribune publiée par Haaretz et traduite sur Mediapart. Selon un rapport de l'organisation Isha L’Isha, l’injection était pratiquée sur des femmes entre 1967 et 1978, au titre d’une expérience dans l’Etat de Géorgie aux Etats-Unis sur 13 000 femmes pauvres, dont la moitié était des femmes noires. La plupart d’entre elles n'avaient pas conscience que cette injection faisait partie d’une expérience faite sur leur corps. Certaines sont tombées malades et quelques-unes sont mêmes mortes au cours de l’expérience." Plus généralement, poursuit-elle, "les injections infligées aux femmes éthiopiennes font partie de l’attitude globale des Israéliens à l’égard de ce groupe d’immigrants."

http://www.lepoint.fr/monde/quand-israel-force-ses-ethiopiennes-a-la-contraception-30-01-2013-1622050_24.php

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Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes 

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Le ministère israélien de la Santé a admis avoir pratiqué des injections d'un agent contraceptif aux Juives falashas immigrées. À leur insu. 

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Le mystère est enfin levé sur l'étonnante baisse de 50 % du taux de fécondité des Juifs éthiopiens d'Israël depuis 2000. Après cinq années de démentis successifs, le gouvernement israélien a admis qu'il avait instauré un système de contraception des femmes immigrées d'origine éthiopienne avant leur arrivée en Israël. L'affaire a fait grand bruit en décembre dernier, après la diffusion par la télévision israélienne d'un reportage dans l'émission d'éducation Vacuum.

Trente-cinq immigrées éthiopiennes y affirment avoir été forcées d'accepter, il y a huit ans, une injection de Depo-Provera, un agent contraceptif de longue durée, au risque de ne pas être autorisées à pénétrer sur le territoire israélien. "Ils nous disaient qu'il s'agissait d'un vaccin", raconte une femme interrogée par la journaliste Gal Gabbay, rapporte dimanche le quotidien israélien Haaretz. "Ils nous disaient que les gens qui ont beaucoup d'enfants souffrent." "Nous leur disions que nous ne voulions pas l'injection", affirme de son côté Emawayish, une autre Éthiopienne.
"Nous étions effrayées" (immigrée éthiopienne)

"Ils nous répondaient que, si nous n'en voulions pas, nous n'irions pas en Israël. Et que nous ne serions pas autorisées non plus à accéder au bureau du Joint [American Jewish Joint Distribution Committee, la plus grande organisation humanitaire juive, NDLR] et que nous ne bénéficierions pas d'aides ou de soins médicaux. Nous étions effrayées, insiste-t-elle. Nous n'avions pas le choix." D'après le reportage, l'"opération" avait lieu dans des ateliers situés dans des camps de transit. La pratique était ensuite répétée tous les trois mois après l'arrivée des femmes dans l'État hébreu.

Des accusations qui, en décembre, ont été formellement démenties par le Joint. D'après l'organisme, cité par Haaretz, les ateliers de planning familial faisaient partie des services fournis aux immigrants afin de leur apprendre à espacer les naissances d'enfants. "Nous ne leur conseillons pas d'avoir de petites familles", affirmait à l'époque le Joint. "C'est une question personnelle, mais nous les informons de cette possibilité."
Volte-face

Même son de cloche du côté du ministère israélien de la Santé, qui jure, en décembre, "ne pas recommander ou ne pas essayer d'encourager l'usage du Depo-Provera". Toutefois, le ministère ajoute que, si ces injections ont réellement été administrées, cela s'est fait sans son consentement. La diffusion du reportage a en tout cas provoqué l'ire de l'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), qui, dans une lettre, a demandé la "fin immédiate" des injections et le lancement d'une enquête.

Six semaines plus tard, le professeur Roni Gamzu, directeur général du ministère de la Santé, intime l'ordre de mettre un terme à la pratique, a révélé Haaretz. Dans une directive officielle, il demande à tous les gynécologues du pays de "ne pas renouveler les prescriptions de Depo-Provera pour les femmes d'origine éthiopienne ou d'autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement". Le ministère souligne néanmoins que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos de cette contraception forcée.
Discriminations

Pour le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé". Une mauvaise publicité dont l'État hébreu se serait bien passé. Lui qui a déjà été épinglé en 2012 pour ses campagnes haineuses d'expulsion de réfugiés africains ne l'avait pas été jusqu'ici concernant les Juifs falashas (ou Beta Israël), et donc citoyens israéliens. Longtemps coupés des autres communautés juives, les Juifs d'Éthiopie n'ont été reconnus comme tels qu'en 1975 par le gouvernement israélien. Celui-ci a organisé, notamment dans les années 1980 et 1990, deux vastes opérations de rapatriement, permettant à 35 000 d'entre eux de s'installer en Israël.

D'après l'AFP, ils seraient aujourd'hui plus de 120 000, dont 80 000 sont nés en Afrique, mais nombreux sont encore ceux à devoir affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne.

http://www.levif.be/info/actualite/international/israel-contraception-des-immigrants-sans-leur-consentement/article-4000240156995.htm

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Israël: contraception des immigrants sans leur consentement?

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Le ministère israélien de la Santé a ordonné que des moyens contraceptifs ne soient pas administrés à des immigrants sans leur consentement, à la suite d'informations selon lesquelles des Ethiopiennes ont été obligées de recevoir des injections contraceptives.

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Ces allégations ont été lancées en décembre par un reportage sur le déclin de la natalité parmi les Ethiopiens. Selon des témoignages, des migrantes étaient menacées de ne pas obtenir le droit d'immigrer en Israël si elles refusaient des injections de contraceptifs avant leur départ.

L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a ensuite demandé des explications au ministère de la Santé, qui a publié une lettre cette semaine précisant que des contraceptifs ne devaient pas être prescrits sans le consentement explicite des patientes.

Le ministère souligne que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos de cette contraception forcée.

Le même ministère demande aux médecins "de ne pas renouveler les prescriptions pour les femmes d'origine éthiopienne ou d'autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement".

Le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, a estimé que cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé".

"L'essentiel est désormais de s'assurer que les recommandations et les procédures prévues par la lettre soient appliquées afin que ce genre de pratiques cessent immédiatement", a-t-il ajouté.

Plus de 120.000 Juifs éthiopiens vivent aujourd'hui en Israël, dont 80.000 nés en Afrique.

Dans les années 1980 et 1990 notamment, l'Etat hébreu a organisé deux opérations de rapatriement, permettant à 35.000 d'entre eux de s'installer en Israël. Mais ces nouveaux venus ont dû affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne. 

http://www.magicmaman.com/,israel-la-contraception-forcee-des-ethiopiennes-suscite-la-polemique,2224,2287677.asp

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Israël : la contraception forcée des Ethiopiennes suscite la polémique

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Le ministère israélien de la Santé vient de révéler que le gouvernement a administré un agent contraceptif aux femmes immigrées d’origine éthiopienne, et ce, sans leur accord. Retour sur la polémique.

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Une polémique qui enfle en Israël : le gouvernement est accusé d'avoir administré un système de contraception aux immigrées juives éthiopiennes. Selon la loi, ces immigrées juives falashas ont la possibilité de vivre en Israël, comme toute personne juive. Mais selon le témoignage d'une jeune femme, dont rend compte Le Point.fr, elles ne pouvaient pas entrer sur le territoire sans avoir reçu ce qu'elles croyaient être un vaccin, "Ils nous répondaient que si nous n'en voulions pas, nous n'irions pas en Israël" précise une jeune femme. Avant le départ vers Israël, ces femmes séjournant dans les camps de transit pour réfugiés, recevaient leurs injections de Depo-Provera, un agent contraceptif. L'opération était ensuite répétée tous les 3 mois en Israël.

Une reconnaissance officielle après 5 ans de mensonge
Depuis 2000, le taux de natalité des Juifs d'Ethiopie a baissé de 50%. Depuis 5 ans, le gouvernement israélien a toujours démenti les accusations, assurant ne pas "recommander ou ne pas essayer d'encourager l'usage du Depo-Provera". Toutefois le Ministère de la Santé avait demandé l'arrêt de la prescription de cet agent contraceptif aux femmes ne comprenant pas les conséquences du traitement. Les femmes juives éthiopiennes auraient simplement bénéficié d'ateliers du planning familial dont s'occupait  le Joint (la plus grande organisation humanitaire juive). Le Joint avait déclaré à l'époque : "Nous ne leur conseillons pas d'avoir de petites familles. C'est une question personelle mais nous les informons de cette possibilité".

C'est après la diffusion d'un reportage sur la télévision israélienne en décembre dernier que l'affaire a fait grand bruit. Depuis, l'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a demandé le lancement d'une enquête, et la fin des injections de Depo-Provera.