CHAPITRE 6. Ah ! J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour, quand tu m'as dit : -- J'aime bien les couchers de soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'as dit : -- J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil... Tu as eu l'air très surpris d'abord, et ensuite tu as ri de toi-même. Tu as eu l'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. Le soleil, tout le monde sait, se couche sur la France. Quand il est midi aux États-Unis, le soleil, tout le monde sait, se couche sur la France. Quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil... Le cinquième jour, grâce au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut révélé. Le cinquième jour, grâce toujours au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut révélé. Le cinquième jour, toujours grâce au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut révélé. Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps médité en silence. Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs ? Un mouton, il mange aussi les fleurs ? Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps médité en silence : -- Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs ? Les épines, à quoi servent-elles ? Les épines à quoi servent-elles ? À quoi servent les épines ? -- Alors les épines, à quoi servent-elles ? L'eau à boire me faisait craindre le pire. L'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire. Ma panne commençait à m'apparaître comme très grave. J'étais très soucieux parce que ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire. J'étais très soucieux car ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire. -- Les épines, à quoi servent-elles ? J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi : -- Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs ! Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune : -- Je ne te crois pas ! Et tu crois, toi, que les fleurs sont fragiles ... Et tu crois, toi, que les fleurs ... Tu crois, toi, que les fleurs ... Crois-tu que les fleurs ... Crois-tu, toi, que les fleurs ... Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions : -- Tu crois, toi, que les fleurs... Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions : -- Et tu crois, toi, que les fleurs... -- Mais non ! Il me regarda stupéfait. Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis. Il me voyait, penché sur un objet qui lui semblait très laid. Il me voyait, penché sur un objet. Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid. Jean, lui, s'occupe de tout. Jean s'occupe, lui, de tout. Je m'occupe, moi, de choses sérieuses ! Mais, impitoyable, il ajouta : -- Tu confonds tout... Tout autre que mon père l'eut éprouvé sur l'heure. Un autre que lui aurait démissionné. Il n'a pas fait autre chose qu'une addition. Il n'a rien fait de positif. Il n'a rien d'autre. Il n'a jamais rien fait d'autre que des additions. L'autre que j'ai construit ne fonctionne pas mieux. Je pense à l'autre que j'ai construit et qui ne fonctionne pas mieux. Et toute la journée il répète comme toi : Je suis un homme sérieux ! Jean le fait patienter. Jean le fait beaucoup patienter. Jean le fait énormément patienter. Ça le fait gonfler d'orgueil. Et toute la journée il répète comme toi : « Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d'orgueil. -- Un quoi ? Un que je préfère ! Comme toujours, les dirigeants politiques se sont faits les apôtres d'une aide publique au développement plus conforme aux engagements. Un qui me préfère ! D'autres proches d'Henri Emmanuelli viendront, dont Liêm Hoang-Ngoc. Côté contenu, le courant Nouveau Monde prône un recentrage à gauche. Le petit prince était tout pâle de colère. Pâle de colère, il repartit vers d'autres horizons. Le petit prince était pâle de colère. Le petit prince était maintenant pâle de colère. Le petit prince était maintenant tout pâle de colère. Le petit prince, maintenant sa colère contenue, partit vers l'horizon. Le petit prince, pâle de colère, partit vers l'horizon. Le petit prince, maintenant pâle de colère, partit vers l'horizon. -- Il y a des millions d'années que les fleurs fabriquent des épines. Ce n'est pas sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Ce n'est pas sérieux ni grave. Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète. Pour se rendre compte du niveau d'analyse il faut beaucoup d'expérience. Pour ne pas se rendre compte du niveau d'analyse il faut beaucoup d'expérience. Ce n'est pas important ça ? Ce n'est pas important cela ? Ce n'est pas important une maison ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça. Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut, comme ça, anéantir d'un seul coup. Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut, comme cela, anéantir d'un seul coup. Il rougit, puis reprit : -- Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. C'est pour lui comme si toutes les étoiles s'éteignaient ! C'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient ! Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient ! C'est pour lui. C'est pour lui une très bonne nouvelle. C'est, pour lui, une très bonne nouvelle. Pourquoi se donner du mal. Pourquoi vouloir se donner du mal. Elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines. Elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ? Il ne put rien dire de plus. Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince qui était à consoler ! Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler ! Sans savoir atteindre des sommets, il gagne à être connu. Je ne savais comment l'atteindre, ni où le rejoindre... Sans savoir comment l'atteindre, ni comment le joindre, il ne pouvait avancer. Je ne savais pas comment l'atteindre. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... CHAPITRE 8. J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs que j'adorai, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples que j'adorai, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, que j'adorai, et qui ne dérangeaient personne. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et que j'adorai, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, puis elles s'éteignaient le soir. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sais où. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sais où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Et, j'ai vu qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Et, voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Et voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant : Je me réveille à peine... Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant : -- Ah ! Je me réveille à peine... Ce n'est pas vrai, répondit doucement la fleur. N'est-ce pas courageux ? -- N'est-ce pas, répondit doucement la fleur. C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner. -- C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi... Et le petit prince tout confus avait servi la fleur. Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur. Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Ils peuvent venir, les tigres ! Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! Un jour parlant de ses quatre épines elle avait dit au petit prince : -- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! Un jour, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince : -- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince : -- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince. -- Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas l'herbe. -- Le soir vous me mettrez sous un globe. L'endroit d'où je viens est très calme. L'endroit d'où je viens est un endroit très calme. Là d'où je viens... Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort : -- Ce paravent ?... Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et il est devenu très malheureux. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Un jour, par exemple, elle avait dit au petit prince : -- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! Il y en a des autres. La vie est la preuve qu'on existe. Il ne tient pas de place. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu'à ce qu'il prenne fantaisie à l'une d'elles de se réveiller...