Le monde est tout ce qui arrive. Le monde est l'ensemble des faits, non des choses. La totalité des faits détermine le monde. La totalité des faits détermine ce qui arrive et n'arrive pas. Les faits dans l'espace logique constitue le monde. Le monde se dissout en faits. Une chose peut être ce qui arrive et tout le reste demeurer égal. Une chose peut ne pas être ce qui arrive et tout le reste demeurer égal. Le fait est ce qui arrive. Le fait est l'existence d'états de choses. L'état de chose est une liaison d'objets. Les objets contiennent la possibilité de tous les états de choses. L'objet est simple. Les objets forment la substance du monde. Une forme stable consiste en objets. La substance est forme et contenu. Le stable, l'existant et l'objet ne font qu'un. L'objet est le stable, l'existant. La configuration est le changeant, l'instable. Dans l'état de choses, les objets se comportent les uns par rapport aux autres d'une manière déterminée. La manière dont les objets s'enchaînent dans l'état de choses constitue la structure de l'état de choses. La totalité des états de choses existants est le monde. La totalité des états de choses existants détermine également quelques sortes d'états qui ne sont point. L'existence et l'inexistence d'états de choses constituent la réalité. L'existence d'états de choses définit un fait positif. L'inexistence d'états de chose définit un fait négatif. Nous faisons des tableaux de faits. Aux objets correspondent des éléments du tableau. Les éléments du tableau tiennent lieu d'objets. Le tableau est un fait. La connexion des éléments du tableau définit sa structure. La possibilité de sa structure définit la forme de sa représentation. Le fait d'être un tableau implique qu'il y a quelque chose de commun entre le tableau et ce qu'il représente. Ce que le tableau a de commun avec la réalité c'est de la représenter à sa manière, c'est la forme de la représentation. Tout tableau a en commun avec la réalité sa forme logique. Si la forme de la représentation est la forme logique, le tableau s'appelle tableau logique. Le tableau logique peut représenter le monde. Le tableau a en commun avec l'objet représenté la forme logique de la représentation. Le tableau logique des faits constitue la pensée. Un état de chose pensable signifie que l'on peut en faire un tableau. La totalité des pensées vraies constitue un tableau du monde. Ce qui est pensable est possible. Dans une proposition, la pensée s'exprime d'une manière perceptible aux sens. Le signe par lequel nous exprimons une proposition se nomme signe de proposition. Le signe propositionnel est un fait. Seul un fait peut exprimer un sens. On peut décrire les états de choses. On ne peut pas dénommer les états de choses. Dans la proposition, la pensée peut être exprimée de telle sorte que les éléments de la proposition correspondent aux objets de la pensée. Les signes simples employés dans la proposition sont appelés noms. Le nom désigne l'objet. L'objet est la signification du nom. "A" a le même signe que "A". Le nom dans la proposition représente l'objet. Le postulat de la possibilité du signe simple est le postulat de la détermination du sens. Il y a une analyse, rien qu'une analyse intégrale de la proposition. Le nom ne saurait être décomposable en aucune façon il est un signe originel. La proposition seule a un sens; et ce n'est que dans le contexte d'une proposition qu'un nom a une signification. Une proposition est une instance d'une expression. Chaque partie d'une proposition qui caractérise le sens de cette dernière est une expression. L'expression caractérise une forme et un contenu. L'expression est la marque caractéristique d'une classe de propositions. L'expression est représentée par les propositions qu'elle caractérise. L'expression est une variable dont les valeurs sont les propositions qui contiennent l'expression. L'expression n'a de signification qu'instanciée dans la proposition. Le signe est ce qu'il y a de sensiblement perceptible dans le symbole. La proposition est une fonction des expressions contenues dans elle. Deux symboles différents peuvent avoir le même signe. Le nom et l'adjectif sont des symboles différents. Un signe n'a pas de signification. Aucune proposition ne peut pas énoncer quelque chose sur elle-même. Une proposition possède des caractères essentiels et accidentels. Les caractères accidentels portent sur la manière de produire le signe. Les caractères essentiels portent sur le sens. Les définitions sont des règles de traduction. Le sens d'un symbole est conservé quand il est remplacé selon les règles de la syntaxe logique. La proposition désigne un lieu dans l'espace logique. Le signe propositionnel et les coordonnées logiques : voici le lieu logique. Le lieu géométrique et le lieu logique coïncident en ce qu'ils constituent la possibilité d'une existence. Bien que la proposition ne puisse déterminer qu'un seul lieu, il n'en faut pas moins que tout l'espace logique soit donné en elle. Le signe propositionnel appliqué et pensé est la pensée. La pensée est la proposition ayant un sens. La totalité des propositions est le langage. Toute philosophie est une critique du langage. La proposition est une image de la réalité. La possibilité de toutes similitudes, de toute représentation figurative de notre mode d'expression, réside dans la logique de la représentation. Nous comprenons le sens du signe propositionnel sans qu'il nous soit expliqué. La proposition montre son sens. La proposition doit communiquer à partir d'expressions anciennes un sens nouveau. Dans une proposition, un état de chose est présenté de manière démonstrative. Dans une proposition, il faut distinguer juste autant d'éléments que dans l'état de chose qu'elle représente. La réalité est comparée à une proposition. La proposition ne peut être vraie ou faux qu'en étant une image de la réalité. La proposition représente l'existence ou l'inexistence de l'état de choses. La totalité des propositions vraies constitue la totalité des sciences de la nature. Le but de la philosophie est une clarification logique de la pensée. La théorie de la connaissance constitue la philosophie de la psychologie. La philosophie limite le domaine discutable des sciences de la nature (concevable/inconcevable, dicible/indicible). La proposition ne peut représenter la forme logique. La proposition montre la forme logique de la réalité, elle l'exhibe. Ce qui peut être montré ne peut être dit. Nous pouvons parler des propriétés formelles des objets et des états de choses, comme des propriétés de la structure des faits et dans un même sens des propriétés formelles et des relations de structure. On dira propriété interne des objets, et relation interne des objets. Une propriété interne d'un fait est un aspect caractéristique de ce fait. Une propriété est interne quand il est inconcevable que son objet ne l'ait pas. Le sens d'une proposition est son accord ou son désaccord avec les possibilités de l'existence et de la non existence d'un état de chose. La proposition élémentaire affirme l'existence d'un état de chose. La proposition élémentaire consiste en noms, elle est une connexion, un enchaînement de noms. Le nom n'apparaît que dans la proposition élémentaire. Les noms sont des symboles simples. Si la proposition élémentaire est vraie, l'état de chose existe. Si la proposition élémentaire est fausse, l'état de chose n'existe pas. La spécification de l'ensemble des propositions élémentaires décrit le monde. Les possibilités de vérités des propositions élémentaires signifient les possibilités de l'existence et de la non-existence des état de choses. La proposition est l'expression de l'accord et du désaccord avec les possibilités de vérité des propositions élémentaires. Les possibilité de vérification des propositions élémentaires constituent les conditions de vérité et de fausseté. Il est possible de donner la forme de proposition la plus générale. Les propositions sont une généralisation des propositions élémentaires. La forme propositionnelle générale est une variable. Les structures des propositions se trouvent mutuellement en relation interne. Une proposition est le résultat d'opérations. L'occurrence d'une opération ne caractérise pas le résultat. Il n'existe pas pour W d'objets logiques, ils existent pour Russell. En logique, il ne peut y avoir de coexistence et de classification. Les signes primitifs de la logique sont la forme la plus générale de leurs combinaisons. Les signes d'opérations logiques sont leur ponctuation. La forme la plus générale de la proposition est l'essence de la proposition. La description de la forme la plus générale de proposition est la description du seul et unique signe primitif général de la logique. Nous ne pouvons pas donner à un signe un sens faux. occam : des unités de signes non nécessaires ne signifie rien. Il n'existe pas pour W d'objets logiques. Il n'existe pas d'objets logiques. Le signe propositionnel : voici le lieu logique.