http://www.20minutes.fr/societe/1090059-sida-vaccin-bientot-teste-ville-marseille

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Sida: Un vaccin bientôt testé dans la ville de Marseille

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SANTE - Des essais vont être menés pendant un an sur 48 personnes séropositives volontaires...

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Des essais cliniques d'un vaccin contre le sida vont être menés à partir de février et pendant un an à la Conception, à Marseille (5e), auprès de volontaires séropositifs*. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donné son autorisation le 24 janvier à leur démarrage. «L'efficacité de ce vaccin a été démontrée dans des expériences in vitro et in vivo sur l'animal, en particulier des macaques», explique l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM).
«Nous devons attendre la fin des essais»
Le vaccin doit faire produire au système immunitaire des anticorps capables de neutraliser la protéine «Tat», pour «transactivating». Elle joue le rôle de garde du corps des cellules infectées et empêche l'élimination de ces dernières. L'objectif est donc de démontrer que le vaccin peut permettre aux patients de ne pas suivre de trithérapie, le traitement médicamenteux pour les personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
«Ce n'est pas la fin du sida, nous ne sommes pas là pour crier victoire, affirme Erwann Loret, le chercheur au CNRS qui a mis au point le vaccin. Nous devons attendre la fin des essais pour dire que nous avons une solution pour le début de la fin du sida.» La publication des résultats est prévue en juin 2015.
Un placebo utilisé
Au total, 48 volontaires seront répartis en quatre groupes. Les patients des trois premiers groupes recevront trois injections sous cutanées à des doses différentes et à un mois d'intervalle. Un placebo sera injecté au quatrième groupe. Ni les patients ni les médecins ne savent à quel groupe est administré le placebo. «Nous gardons les patients deux heures après chaque vaccination pour les éventuels effets secondaires», indique Sophie Morange, médecin au centre d'investigation clinique de l'AP-HM.
Après l'arrêt de la trithérapie des volontaires pendant deux mois et après s'être assuré que la charge virale reste indétectable pour un certain nombre de patients, la dose optimale de vaccin à administrer pourra être déterminée. En cas de succès, quarante autres patients seront traités avec la dose optimale du vaccin et quarante avec un placebo, pour démontrer l'efficacité du vaccin sur un nombre de patients significatif.
Amandine Rancoule 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vih-un-espoir-du-cote-des-129890

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VIH : un espoir du côté des chercheurs français

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Déjà découvert par un chercheur français, le virus devrait être vaincu par une équipe de chercheurs de l'Hôpital de la Timone à Marseille. Un vaccin, dit curatif du sida est en cours de test sur l’homme. Mis au point par le laboratoire de biologie structurale à l’hôpital de la Timone (Marseille), il sera injecté à 48 patients volontaires. « Ce n’est pas la fin du sida, même pas le commencement de la fin, mais peut être la fin du commencement » a déclaré le docteur Erwann Loret

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C’est un espoir tangible pour les malades du sida qui se profile. Ce vaccin a été mis au point par le Docteur Erwann Loret et son équipe, après un programme de 15 années de recherche. On appelle déjà celui-ci l’inventeur de la « molécule anti sida ». Testé sur des animaux (des macaques pour être plus précis), il va être injecté dans un premier temps sur 48 volontaires séropositifs au centre d’investigation clinique de l’hôpital de la Conception (service des maladies infectieuses).
Ces volontaires seront répartis en quatre groupe, dont un ne sera pourvu qu’en molécule placebo (sans effet). Puis quatre mois après, ils arrêteront tous leur trithérapie pendant deux mois, ceci afin de mesurer les effets du vaccin sur leur charge virale.
Inoculé à trois reprises, le protocole prévoit un essai sur une année et la mesure de la dose la plus efficace. C’est le docteur Isabelle Ravaux qui sera chargée de suivre cet essai.
Une seconde campagne de test est prévue à l’issue de cet essai. Elle concernera alors 80 patients à l’horizon de janvier 2014. Afin de répondre aux normes fixées par l’Onusida, c’est au moins 30 % des volontaires qui devront à l’issue du test présenter une charge virale dans le sang dite indétectable.
Les résultats définitifs de l’étude, financée par la start-up Biosantech, devraient être connus et publiés en juin 2015.
C’est l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a donné son feu vert pour l’expérimentation humaine. Il s’agit de cibler la protéine Tat (laquelle joue un rôle déterminant dans la prolifération des cellules infectées par le VIH-1), le vaccin est censé inciter le système immunitaire pour qu’il produise des anticorps qui neutraliseront cette protéine.
Ce vaccin a pour objectif de se substituer aux traitements actuels à base de trithérapie. S’il se révèle efficace, il remplacera avantageusement des traitements plutôt lourds et aux effets secondaires nombreux, tout en gardant sous contrôle le virus.
Aujourd’hui la recherche a permis, grâce à la découverte de traitements antirétroviraux, de soigner 85 à 90 % des patients atteints par le VIH, tout au moins de contrôler leur charge virale. Mais ces traitements doivent être pris à vie avec des risques liés aux effets secondaires et l’apparition de souche de virus résistants aux traitements. La recherche doit donc encore trouver d’autres moyens de contrôler le VIH, voire l’éradiquer.
Rien n'est encore joué, pas de faux espoirs… ce sont actuellement 25 à 26 essais de vaccin qui sont menés dans le monde entier.

http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/un-vaccin-curatif-contre-le-vih-teste-sur-l-homme-a-marseille-ia0b0n993216

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Un vaccin curatif contre le VIH testé sur l'homme à Marseille

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Les essais cliniques d'un vaccin curatif contre le sida vont commencer à Marseille auprès de 48 séropositifs volontaires, un nouvel espoir dans la lutte contre le virus même s'il faut rester "très prudent", a annoncé mardi le professeur Erwann Loret, à l'origine de l'expérimentation.
"Ce n'est pas la fin du sida. Ce n'est même pas le début de la fin du sida", souligne le chercheur, même si l'espoir est, à terme, de remplacer la trithérapie, aux effets secondaires souvent très lourds, par une piqûre.
"Pour les patients, ne plus avoir à prendre une trithérapie, ce serait déjà un progrès", estime M. Loret, qui présentait, mardi à l'hôpital de la Conception, l'essai clinique autorisé le 24 janvier par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) prône également la prudence: "Il faut être prudent dans les messages que nous donnons aux patients et au grand public", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse téléphonique.
"Si tout marche bien, on peut imaginer que certains patients contrôleront leur virus", a expliqué le Pr Delfraissy. Il a toutefois estimé que le vaccin marseillais n'allait "pas remplacer la trithérapie", mais seulement permettre de "s'en passer pendant quelques mois".
La cible des essais marseillais est une protéine dénommée Tat (pour "transactivating", ndlr). Chez les personnes séropositives, elle joue le rôle de "garde du corps des cellules infectées", explique le professeur. Or, leur organisme n'est capable ni de la reconnaître, ni de la neutraliser, ce que le vaccin testé vise à permettre.
Un traitement curatif
Quarante-huit patients séropositifs et sous thrithérapie participeront à l'étude. Les essais commenceront dans quelques semaines, le temps de sélectionner les volontaires, de leur expliquer les risques de l'expérience et d'obtenir leur consentement éclairé.
Ils seront ensuite divisés en quatre groupes de 12: trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en "double aveugle", c'est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
Les premières ébauches de résultats sont attendues d'ici cinq mois.
Les patients seront vaccinés trois fois, à un mois d'intervalle. Puis ils devront arrêter leur trithérapie pendant deux mois. "Si au bout de ces deux mois, la virémie (le taux de virus dans le sang, ndlr) est indétectable", alors l'étude remplira les critères établis par l'Onusida, précise le professeur Loret.
En cas de succès, la troisième phase de l'étude pourra commencer: élargir le nombre de personnes vaccinées pour arriver à un échantillon statistiquement significatif. Ce seront alors 80 personnes qui participeront aux tests, une moitié recevant le vaccin, l'autre un placebo.
Il faudra donc encore plusieurs années pour savoir si ce vaccin constitue ou non une avancée.
Pour Marie Suzan, présidente régionale de l'association Aides de lutte contre le sida, il est donc sage "d'attendre de voir ce que cela va donner, il est trop tôt pour s'emballer".
"Beaucoup d'essais vaccinaux existent, et très peu accèdent à l'étape supérieure. Je voudrais appeler à la prudence, même s'il est normal que les malades s'accrochent à cet espoir", souligne-t-elle, ajoutant "qu'aujourd'hui, il ne faut pas perdre de vue que le seul moyen d'aller bien, c'est la trithérapie, un traitement très efficace".
Un fait que ne nie pas le professeur Loret, qui affirme cependant que "le vaccin est la seule approche thérapeutique viable". Parce que, explique-t-il, "rendre la trithérapie accessible à 40 millions de personnes touchées, c'est louable, mais probablement peu réaliste".
En 2011, dans le monde, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH, et 2,5 millions de personnes ont été contaminées. Depuis sa découverte, le virus a fait, à ce jour, plus de 30 millions de morts, et l'on estime que chaque année 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida, selon l'Organisation mondiale de la santé.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/01/29/19773-nouvel-essai-sur-lhomme-dun-vaccin-contre-sida

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Nouvel essai sur l'homme d'un vaccin contre le sida

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Ce vaccin thérapeutique vise à inhiber le développement du virus chez les personnes infectées. 

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Le Dr Erwann Loret, de l'hôpital de la Timone à Marseille, a annoncé aujourd'hui le lancement d'un essai clinique sur 48 patients séropositifs d'un nouveau vaccin thérapeutique contre le VIH. Actuellement, 25 essais vaccinaux contre le sida sont en cours dans le monde, dont 40% pour des vaccins thérapeutiques. «Dans le cas d'une maladie comme le sida, qui a un temps de développement long, un vaccin thérapeutique présente un intérêt majeur pour les patients», explique le scientifique au Figaro.
Depuis 15 ans, l'équipe du Dr Loret a concentré ses efforts sur l'étude d'une protéine, Tat, sécrétée par les cellules infectées par le VIH, et qui empêcherait le système immunitaire de lutter efficacement contre le virus. Les chercheurs ont réussi à mettre au point une protéine de synthèse, Tat Oyi, capable d'inhiber Tat et sur laquelle repose le principe actif du vaccin.
«La frappe chirurgicale appliquée à la vaccination»
Le professeur Loret insiste sur le caractère novateur de ce vaccin, qui «permet la sécrétion d'anticorps en petit nombre, mais de manière très ciblée. C'est la frappe chirurgicale appliquée à la vaccination!». Ce vaccin est également formulé sans adjuvant, «on espère ainsi minimiser les réactions vaccinales» explique-t-il.
La première phase de l'essai clinique servira justement à évaluer les éventuels effets secondaires du vaccin. Elle débutera dès que les 48 volontaires, séropositifs traités par trithérapie et dont la charge virale est actuellement indétectable, auront été sélectionnés. En l'absence de signes d'intolérance au vaccin à l'issue de cette première période, les patients suspendront leur trithérapie pour une durée de deux mois. L'efficacité du vaccin sera alors démontrée si la charge virale des patients vaccinés n'augmente pas. En cas de succès, les tests cliniques se poursuivront sur 80 patients, les résultats définitifs de l'étude étant attendus pour le second semestre 2015.
Dix ans d'attente pour passer aux tests cliniques
Le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida, trouve ce vaccin intéressant mais invite surtout à la prudence: «Ce produit ne pourrait pas se substituer aux traitements actuels. En tout cas, pas à court terme. Ce sera avant tout un outil supplémentaire pour aider à contrôler le virus du sida chez les patients.»
Erwann Loret se montre aujourd'hui optimiste quant au déroulement de cet essai clinique, mais il regrette de n'avoir pu le réaliser plus tôt. Après avoir démontré en 2001 l'efficacité de ce vaccin sur des macaques, il aura attendu plus de dix ans pour obtenir l'autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament pour passer aux tests cliniques. C'est en partie grâce à la création de la start-up Biosantech par des investisseurs privés que le projet a pu se poursuivre. Comme le souligne le Pr Delfraissy, «c'est toujours un problème en France de passer de la phase de recherche fondamentale au développement d'un produit».
Erwann Loret invite les personnes séropositives intéressées à contacter le service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Conception de Marseille, qui pilote l'essai clinique.

http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/01/29/un-vaccin-curatif-du-sida-va-etre-teste-a-marseille_1823774_1651302.html

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Un vaccin curatif du sida va être testé à Marseille

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C'est une lueur d'espoir pour les malades du sida. Le laboratoire de biologie structurale de l'hôpital de la Timone, à Marseille, s'apprête à tester sur quarante-huit volontaires séropositifs un vaccin curatif contre le sida, rapporte La Provence, mardi 29 janvier.
Les tests démarreront dans quelques jours au service des maladies infectieuses de la Conception, pilotés par la Dre Isabelle Ravaux.
Le vaccin, qui a déjà été testé avec succès sur l'animal, devra être injecté à trois reprises aux volontaires, sur une année. Il s'agit de déterminer quelle est la dose de vaccin la plus efficace chez l'homme.
Le directeur du laboratoire de biologie structurale de la Timone, le Dr Erwann Loret, a mis au point une "molécule antisida" qui s'attaque à cibler la protéine TAT, qui empêche le système immunitaire des malades de "nettoyer" les cellules infectées.
Le nombre de tests de dépistage du VIH réalisés en France en 2011 a progressé pour la première fois depuis cinq ans pour s'établir à 5,2 millions, selon une étude publiée par l'Institut de veille sanitaire (INVS) le 30 novembre, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre.
Outre cette hausse de 4 % du nombre de tests par rapport à 2010, les données transmises par les laboratoires d'analyses indiquent que les découvertes de séropositivité restent stables, avec 6 100 cas en 2011 (contre 6 300 en 2010).
François Hollande a appelé vendredi à "continuer le combat" contre le VIH, un domaine où "rien n'est jamais acquis", notamment en termes de prévention, qui a "reculé". "La prévention et le dépistage ont perdu du terrain", a déploré le chef de l'Etat, rappelant que "chaque année en France plus de 7 000 personnes sont contaminées" et que 30 000 des 150 00 personnes séropositives en France ne le savent pas.

http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/un-vaccin-contre-le-sida-en-test-30-01-2013-2524935.php

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Un vaccin contre le sida en test

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«Ce n’est pas la fin du sida, même pas le commencement de la fin, mais peut-être la fin du commencement. » Paraphrasant Churchill, le docteur Erwann Loret savourait hier à Marseille l’autorisation tout juste délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament pour les tests humains d’un vaccin curatif contre le VIH-1 sur lequel il travaille depuis quinze ans.
En cas de succès, TAT OYI pourrait remplacer d’ici quelques années les trithérapies, lourdes d’effets secondaires. Ce serait alors une incroyable avancée, même si le docteur Loret invite à la prudence.
Dès février, 48 cobayes séropositifs, hommes et femmes tous volontaires, répartis en quatre groupes dont un placebo, vont se faire injecter des volumes variables du vaccin afin d’en déterminer le bon dosage et de contrôler d’éventuels effets indésirables. Quatre mois après, tous stopperont leur trithérapie pendant deux mois afin de vérifier les effets du vaccin sur leur charge virale.
L’expérience menée à l’hôpital de la Conception, à Marseille, devrait être ensuite élargie à 80 malades. L’objectif est d’atteindre au moins 30% de cobayes avec un taux de virus dans le sang indétectable, comme le demande l’Onusida avant de valider un traitement.
Les travaux de l’équipe du docteur Loret ont confirmé que des macaques volontairement contaminés puis vaccinés ne présentaient plus de VIH détectable après deux mois. L’heure de l’expérimentation humaine est venue, même si les associations de lutte contre le sida invitent « à ne pas s’emballer », tout comme le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). « De 25 à 26 essais de vaccin sont actuellement menés à travers le monde, a-t-il indiqué hier. Si tout marche bien, on peut imaginer que certains patients contrôleront leur virus. » Le professeur Delfraissy a toutefois estimé que le vaccin marseillais n’allait « pas remplacer la trithérapie » mais seulement permettre de « s’en passer pendant quelques mois ».
Le vaccin du docteur Loret ne vise pas le virus du VIH lui-même, mais une protéine qu’il sécrète, appelée TAT, et qui agit comme une toxine. Celle-ci fait écran entre le système immunitaire et les cellules infectées, empêchant les globules blancs de les reconnaître et de les détruire comme ils le font avec les autres virus. Le pari est de faire produire au système immunitaire, par l’effet du vaccin, des anticorps qui neutralisent la TAT, permettant, par ricochet, l’éradication des cellules infectées par le VIH-1. « On élimine les gardes du corps! C’est une nouvelle génération de vaccins sans adjuvant, des nanovaccins entièrement synthétiques », résume le docteur Loret.
Les résultats des tests, financés par la start-up Biosantech, qui affirme avoir levé des centaines de milliers d’euros auprès de particuliers pour financer ces recherches, seront publiés en juin 2015.
L’association de lutte contre le sida Aides a demandé mardi à l’Agence du médicament d’accorder une autorisation temporaire au Truvada comme traitement préventif du sida chez les personnes à risques, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Il est déjà utilisé en France comme traitement par les personnes séropositives. Son coût varie de 12000 $ à 14000 $ par an.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/sida-un-nouveau-vaccin-therapeutique-a-l-essai-29-01-2013-1621536_57.php

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Sida : un nouveau vaccin thérapeutique à l'essai 

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La multiplication des essais vaccinaux laisse espérer aux malades la possibilité de faire des pauses thérapeutiques sans prendre de risques. 

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Un nouveau vaccin thérapeutique contre le sida, mis au point par l'équipe d'Erwann Loret, directeur du laboratoire de biologie structurale de la Timone (CNRS Marseille), va être testé dans quelques jours sur 48 volontaires, dans le service des maladies infectieuses de la Conception. Annoncée ce matin par La Provence, l'information a immédiatement été relayée, suscitant comme toujours une vague d'espoir chez les malades. C'est justement pour éviter tout emballement que l'équipe de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) a organisé en urgence une conférence par téléphone.
"C'est le quatrième essai vaccinal sur lequel on me demande mon avis depuis le 1er décembre", a précisé le professeur Jean-François Delfraissy, qui dirige l'ANRS. Et d'ajouter qu'il y a actuellement dans le monde 25 essais de vaccins en cours, dont 60 % à visée préventive et 40 % à visée thérapeutique. "Après des résultats satisfaisants obtenus chez le macaque, ce nouveau candidat vaccin doit franchir la première étape chez l'homme, celle destinée à déterminer les doses nécessaires et, surtout, la tolérance du produit", précise le spécialiste. "Or, les vaccins thérapeutiques sont des médicaments et l'actualité nous montre tous les jours combien les problèmes de tolérance sont importants."
Un mécanisme inédit et contesté
Une fois la preuve du concept obtenue, la seconde phase (qui devrait avoir lieu en 2014) consistera à répartir des malades - bien contrôlés par leur trithérapie - en deux groupes : les uns recevant le vaccin, les autres un placebo. Puis ils devront arrêter leur traitement et les chercheurs verront si le virus met plus de temps avant de recommencer à se multiplier dans le groupe vacciné que dans l'autre. "C'est la stratégie classique", poursuit le professeur Delfraissy. Un autre vaccin thérapeutique, que nous avons récemment testé, a permis de faire passer ce délai de 3 semaines en moyenne à 3 mois." Ce qui n'est quand même pas énorme.
Le nouveau vaccin - dont le mécanisme d'action est inédit, mais qui a été mis en cause par d'autres équipes - fera-t-il mieux ? Seul l'avenir le dira. Il faut espérer qu'au moins un des douze produits en cours d'expérimentation apportera une avancée significative. C'est à dire, in fine, qu'il permettra aux malades de développer des défenses immunitaires suffisantes pour empêcher la multiplication du virus dans leur organisme (à défaut de l'éradiquer). Mais le vaccin thérapeutique ne pourra être proposé qu'à des malades pris en charge suffisamment tôt (avant que toutes leurs défenses immunitaires ne soient détruites) et bien contrôlés par leur trithérapie.
Le directeur de l'ANRS, Jean-François Delfraissy © DR

http://www.metrofrance.com/info/vih-un-vaccin-qui-donne-l-espoir/mmaC!gsOnZc5xIOfE6/

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VIH : un vaccin qui donne l'espoir

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SANTE - L'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a fait appel à des volontaires séropositifs pour recevoir les premières injections d'un vaccin thérapeutique contre le VIH élaboré par un chercheur français. 

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La lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pourrait bientôt connaître un nouveau tournant. Mardi 29 janvier, l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a annoncé que 48 volontaires séropositifs étaient attendus à l'hôpital de la Conception fin mars pour se prêter à des essais cliniques pour un vaccin.
Ces premières injections ont pour visée d'étudier l'efficacité d'un vaccin thérapeutique élaboré par le docteur Erwann Loret, biologiste du CNRS. Avec ce traitement, le chercheur veut cibler les protéines virales TAT qui empêchent le système immunitaire de s'attaquer aux cellules infectées. La vaccination des personnes contaminées amènerait l'organisme à produire des anticorps capables de neutraliser cette protéine et de permettre ainsi l'élimination des cellules néfastes.
De précédents essais fructueux
"Ces volontaires sous trithérapie seront divisés en quatre groupes. Trois d'entre eux recevront une dose différente de vaccin tandis que le quatrième sera soumis à un placébo, explique à Metro Corinne Treger, fondatrice de la société biosantech qui finance le projet. Le but est de trouver avec quelle dose la virémie (taux du virus dans le sang, ndlr) est au plus bas".
En 2001 déjà, ce vaccin avait fait ses preuves sur des animaux : sept macaques ont reçu une injection. Un an plus tard, ils ont été infectés par un virus hybride entre le VIH et SIH, le sida du singe. Résultat : aucune cellule infectée n’a plus été détectée par la suite. Mais faute de moyens financiers, le professeur Loret ne s'était pas lancé dans d'autres essais.
En parallèle de la trithérapie
"Actuellement, 25 protocoles vaccinaux contre le VIH sont en cours dans le monde, explique le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur sida et les hépatites virales (Anrs). 60% d'entre eux sont à titre préventif tandis que 40% ont, comme ici, une visée thérapeutique." A terme, ce vaccin serait susceptible de remplacer la trithérapie, un traitement à vie très contraignant pour les patients.
Jean-François Delfraissy rappelle néanmoins que celui-ci ne peut pas totalement détruire le virus. "Les séropositifs pourraient se passer de trithérapie mais seulement quelque temps : peut-être trois mois au lieu de trois semaines". "Il doit permettre aux personnes séropositives d'avoir une vie normale. Nous espérons par la suite lancer des tests à plus large échelle", ajoute Corinne Treger. Les résultats de ces essais cliniques sont attendus en 2015.

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130129.REU6096/un-vaccin-curatif-du-sida-teste-sur-l-homme-a-marseille.html

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Un vaccin curatif du sida testé sur l'homme à Marseille

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Erwann Loret, le directeur du laboratoire de biologie structurale de l'hôpital marseillais de la Timone et "inventeur" d'un vaccin curatif du sida qui va être testé à partir du mois de février sur 48 patients séropositifs. Cet essai clinique sera mené au centre d'investigation clinique de la Conception, a annoncé mardi l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

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MARSEILLE (Reuters) - Un vaccin curatif du sida va être testé à partir du mois de février sur 48 patients séropositifs au centre d'investigation clinique de la Conception, a annoncé mardi l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donné le 24 janvier son autorisation au démarrage des essais cliniques après un avis favorable délivré le 9 novembre 2012 par le Comité de protection des personnes (CPP).
Le premier bénéfice escompté par ce vaccin serait de pouvoir remplacer la trithérapie, le traitement médicamenteux qui permet actuellement de traiter les malades du virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
"On sait très bien que rendre accessible la trithérapie aux 33 millions de personnes infectées dans le monde par le VIH-1 est utopique. La vaccination est donc le seul traitement thérapeutique adapté contre le sida", a déclaré à Reuters le directeur du laboratoire de biologie structurale de l'hôpital marseillais de la Timone, Erwann Loret, l'"inventeur" du vaccin mis au point par la structure marseillaise.
La publication des résultats est prévue au mois de juin 2015. L'efficacité de ce vaccin a été démontrée dans des expériences in vitro et in vivo sur l'animal, en particulier sur le macaque.
Ces essais cliniques ont pour objectif de valider l'efficacité d'un vaccin thérapeutique contre le VIH-1 ciblant la protéine Tat, qui semble jouer un rôle majeur dans la persistance des cellules infectées par le virus.
"Notre vaccin va s'attaquer directement à l'écran de protection des cellules infectées", résume Erwann Loret.
L'objectif de ce vaccin thérapeutique est de faire produire par le système immunitaire des anticorps qui neutralisent Tat pour permettre l'élimination des cellules infectées par le VIH-1. Le vaccin, qui doit être expérimenté sur l'homme, a donc une visée curative.

PUBLICATION DES RÉSULTATS EN 2015

Concrètement, 48 volontaires seront répartis en quatre groupes. Les patients des trois premiers groupes recevront trois injections intradermiques du vaccin espacées d'un mois, mais à des doses différentes. Le quatrième groupe se verra administrer un placebo.
Cette première phase a pour but, si aucun effet indésirable n'est observé, d'évaluer la dose optimale du vaccin.
Cette dose sera déterminée à l'issue de l'arrêt de deux mois de la trithérapie des volontaires et du constat que la charge virale reste indétectable pour un nombre significatif de patients.
En cas de succès, une deuxième phase verra 80 patients traités pour moitié avec la dose optimale du vaccin tandis que l'autre groupe sera placé sous placebo.
Cette nouvelle phase a pour but de démontrer l'efficacité du vaccin sur un groupe de patients statistiquement significatif.
Ces essais se dérouleront en "double aveugle", c'est-à-dire que ni le volontaire ni le médecin qui injectera le vaccin ne sauront si la seringue contient le vaccin ou le placebo, une méthode qui doit garantir scientifiquement les résultats des tests.
Le début des essais cliniques et du recrutement des 48 patients volontaires pour participer aux essais cliniques doit débuter au mois de février.
Les résultats des analyses des deux premières phases des essais doivent pour leur part être connus en décembre 2013. Si elles se révèlent concluantes, la deuxième phase portant sur 80 patients s'étalera ensuite entre janvier 2014 et mars 2015.
La publication des résultats de la globalité des essais cliniques est attendue au mois de juin 2015.
Une quarantaine de vaccins sont en phase d'expérimentation chez l'homme à travers le monde. La majorité est à visée préventive.
Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse


http://www.tetu.com/actualites/sante/vaccin-teste-sur-des-seropositifs-ce-nest-meme-pas-le-debut-de-la-fin-du-sida-22948/10

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Vaccin testé sur des séropositifs: «Ce n'est même pas le début de la fin du sida»

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L'annonce d'un essai vaccinal à Marseille a suscité un optimisme parfois exagéré. Après sa conférence de presse, le docteur Erwann Loret se veut prudent, et explique à TÊTU.com les vrais enjeux de ce vaccin thérapeutique. 

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Il faut rester prudent. Le docteur Erwann Loret (photo) l'a dit et répété à TÊTU.com, après la conférence de presse donnée mardi 29 janvier à Marseille. «Ce n'est même pas le début de la fin du sida» déclare le chercheur. Cet essai clinique a été autorisé le 24 janvier par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), alors que l'équipe avait rencontré l'agence dès juin 2011.
«Titres racoleurs»
D'ici quelques semaines, quarante-huit patients séropositifs et sous trithérapie, seront répartis en quatre groupes de 12: trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en «double aveugle», c'est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
Contrairement à ce qu'affirme les commentaires hasardeux faits depuis deux jours, rien ne permet de dire que ce vaccin pourra éliminer le virus de l'organisme: «L'objet du protocole n'est pas de supprimer le virus du corps et comme cet essai avait été annoncé il y a six mois, nous pensions éviter les titres racoleurs des journaux» explique Erwann Loret.
Fenêtre sans traitement
L'objectif de ce vaccin thérapeutique est de faire produire par le système immunitaire des anticorps qui neutralisent une protéine appelée Tat. «Mais on ne fait pas que vérifier sa bonne tolérance, on cherche à tester l'efficacité du vaccin. Dans un premier temps, nous voulons voir s'il est possible de se passer de trithérapie pendant deux mois, en gardant une charge virale indétectable, selon les critères établis par le communauté scientifique.» Le docteur Loret est bien conscient que cette simple «fenêtre» sans traitement fait rêver bien des séropositifs et d'ailleurs, le service d'infectiologie croule littéralement sous les appels de patients volontaires, dans le monde entier.
Très pédagogue, il explique qu'il faudra encore, si cet essai s'avère concluant, de nombreux autres protocoles afin de pouvoir, un jour peut-être, se passer quelques temps de trithérapie. Toute tentative de le faire seul chez soi est bien sûr formellement déconseillée. Enfin, si aucun géant pharmaceutique n'est derrière ce projet, l'équipe marseillaise affiche sa confiance dans un partenariat public-privé, où les bonnes volonté se répondent. Le docteur Loret travaille sur ce sujet avec son équipe depuis plus de quinze ans et les essais cliniques, promus par Biosantech, seront supervisés par le docteur Isabelle Ravaux, du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Conception. Des premiers résultats sont attendus en 2015. Le moins que l'on puisse dire, comme le fait Erwann Loret, est que «l'attente est forte.»
Photo AFP