http://www.atlantico.fr/decryptage/ondes-electromagnetiques-que-sait-on-vraiment-nocivite-et-ceux-qui-travaillent-sujet-623877.html

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Ondes électromagnétiques : que sait-on vraiment de leur nocivité (et de ceux qui travaillent sur le sujet) ?

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Atlantico : La ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin estime que la dangerosité des ondes électromagnétiques n'est "pas étayée scientifiquement". Alors que plus d'un milliers d'études ont été publiées sur ce thème depuis les années 70, comment expliquer qu'aucun consensus n'émerge dans la communauté scientifique ?

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Yves de Ghuilem : Les ondes électromagnétiques sont un phénomène complexe comme on peut l’imaginer. On se trouve ici face à quelque chose de difficilement mesurable scientifiquement et qui touche en plus à une problématique concernante. 85% des Français étaient équipés d’un téléphone portable en 2011 et son caractère indispensable dans la société actuelle rend sa dénonciation problématique. Par ailleurs on peut noter que les différentes études sur le danger des ondes électro-magnétiques se sont opposées entre elles, avec des contres études qui venaient toujours contester les résultats précédents, d'ou le flou que nous connaissons actuellement.

Je peux citer à titre d'exemple une étude baptisée Interphone lancée dans les années 2000 et qui se concentrait sur quatre types de tumeurs qui auraient pu être provoquées par une surexposition aux ondes. La méthode a été ici de reprendre un grand nombre d'utilisateurs fréquents et de voir si l'on observait des modifications notoires sur dix ans. La conclusion de l'expérience estimait qu'il n'y avait pas de développement de gliomes et de méningiomes (cancers du cerveau ndlr) sur les cas retenus par l'étude. 

D'autres enquêtes ont pourtant démontré que, dans les pires conditions d'utilisation, le niveau de radiation des ondes électromagnétiques peut être multiplié par mille, en particulier dans les premières secondes d'une conversation et au moment de la connexion. Face à ces constats inquiétants bien qu'incomplets, les pouvoirs publics se sont très tôt saisis du sujet et ont instauré une norme à ne pas dépasser avec l'arrêté du 8 octobre 2003.

Le but était de manière plus générale d'installer un principe de précaution qui postulait qu'en l'absence de preuves démontrant que le mobile était nocif pour la santé, l'utilisateur devait tout de même avoir un usage modéré et prudent. D'aucuns ont ainsi recommandé le fameux kit oreilletes qui possède un faible indice DAS (outil mesurant la capacité maximale de « rayonnement » de chaque type de terminal téléphonique ndlr). Il n'en reste pas moins que l'on ne possède pas de preuves tangibles de tumeurs cérébrales et bien que le principe de précaution soit un progrès il faut ici trouver un juste équilibre pour éviter qu'il ne se transforme en une vérité acquise qui s'opposerait à la recherche.
La peur face à la technologie peut-elle aussi expliquer ce flou ? 

Effectivement. Selon un sondage Sofres daté de 2009, 29% des Français pensent que le téléphone mobile est dangereux pour la santé contre seulement 7% qui pensent qu’il ne l’est pas du tout. Nous sommes ici dans un paradoxe ou l'on se méfient de produits qui nous sont extrêmement utiles et dont l'usage est quotidien. Je pense pour aller plus loin que la communauté scientifique n’est pas étanche à la peur que génère toujours un  phénomène relativement nouveau (une quinzaine d’années environ…), ceci étant tout aussi vrai dans les domaines de l’agroalimentaire, de la gestion des déchets ou encore du nucléaire. Tous ces sujets suscitent une méfiance de l’opinion et d’une partie des professionnels car il existe des suspicions autour de laboratoires financés par des grands industriels sur des sujets qui les concernent parfois directement. Le spectre du conflit d’intérêt n’étant jamais très loin.

Que sait-on des organismes travaillant sur le sujet ?

Pour l'étude Interphone que j'ai évoqué plus haut, il s'agissait d'une coordination du Centre International de la Recherche pour le Cancer (CIRC) le financement global s’élevait à 19,2 millions d'euros (€). De ce montant, 5,5 millions € proviennent de sources industrielles. Sur ces 5,5 millions €, 3,5 million € ont été versés par le Mobile Manufacturers Forum (MMF) et la GSM Association,

Chacun contribuant pour moitié à ce montant, par l'intermédiaire d'un pare-feu assuré par l'UICC (Union internationale contre le Cancer) pour garantir l'indépendance des chercheurs. La plus grande part du reste de ces 5,5 millions € a été versée par des opérateurs et fabricants de téléphones portables aux différents centres individuels, par exemple par le biais de taxes et de droits collectés par des agences gouvernementales. Seul 0,5 million € (2,5 %) des coûts globaux de l'étude a été fourni directement par l'industrie. (extrait de l'étude Interphone en question). Ce modèle de financement via le privé se retrouve le plus souvent dans les études qui sont commandées par les industriels.

On trouve aussi les organismes publics comme l'AFSSET en France (Agence Française de la Sécurité Sanitaire, de l'Environnement et du Travail) qui a mis en place une unité de veille du champ électro-magnétique et instauré le principe de précaution dont nous avons déjà parlé.


http://www.europe1.fr/France/Ondes-chasse-aux-peurs-irrationnelles-1398295/

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Ondes : chasse "aux peurs irrationnelles" 

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La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a mis en garde mercredi contre des "peurs irrationnelles" liées aux ondes radioélectriques, dont "la dangerosité n'est pas scientifiquement étayée", tout en promouvant les kits mains libres pour réduire l'exposition.

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La décla. "Il faut veiller à ne pas inscrire dans le dur des choses qui correspondent à des peurs irrationnelles". La phrase a été lancée mercredi par la ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, lors d'une conférence de presse. Quelles sont les "peurs irrationnelles" dont parle la ministre ? Celles liées aux ondes électromagnétiques, qu'Europe Écologie-Les-Verts (EELV) veut encadrer. Une proposition de loi du groupe écologiste sera débattue jeudi à l'Assemblée. Et Fleur Pellerin prévient : "la dangerosité des ondes radioélectriques n'est pas scientifiquement étayée". En réponse, les députés écolos se sont estimés mercredi "frustrés", par la voix de la députée du Val de Marnen Laurence Abeille.
Bientôt une "Silicon Valley" à la française ?

• Ce qui a été retiré du texte d'EELV. Leur proposition de loi a déjà été largement allégée par les socialistes, en commission. Les députés PS ont ainsi retiré du texte la formulation "principe de précaution". Un article prescrivant la réalisation d'une étude d'impact sanitaire et environnemental dès la sortie de nouvelles applications technologiques "ayant pour conséquence l'émission de rayonnements électromagnétiques" a également été supprimé. Idem pour la limitation du wifi dans les crèches et écoles. "Aujourd'hui, je n'ai aucune preuve que le wifi est mauvais pour la santé", a d'ailleurs insisté Fleur Pellerin mercredi.

• Au final, que reste-t-il dans le texte? Ne restent que des propositions de moindre portée : l'imposition aux fournisseurs de munir leur box d'un système simple de désactivation du wifi ou encore la commande d'un rapport sur l'impact de la mise en œuvre du principe de "sobriété" d'émission. Un principe peu contraignant résumé ainsi par Robin des toits : "s’il est possible de ne pas émettre d’ondes électromagnétiques, il convient de le faire". Par ailleurs, pour Fleur Pellerin, la plus grosse source d'exposition aux ondes reste le téléphone portable. La ministre va donc défendre dans l'hémicycle des "amendements consistant à faire des campagnes de prévention" en faveur des "kits mains libres ou des oreillettes bluetooth". Accessoires qui permettent de réduire d'au moins dix fois l'exposition aux ondes émises par son téléphone mobile.
DES PEURS VRAIMENT IRRATIONNELLES ?

• Les ondes dangereuses pour les uns… Le moins que l'on puisse dire, c'est que les recherches stagnent à ce sujet, tant les points de vues scientifiques divergent. L'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 "les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l'homme". Une nocivité potentielle également soulignée dans un récent rapport des chercheurs du groupe indépendant Bio Initiative. Les études concernent toutefois principalement les téléphones portables. L'OMS, d'ailleurs, donnent des recommandations proches de celles de la ministre : utiliser le kit mains libres mais aussi privilégier les SMS ou encore éviter d'appeler dans les zones où la réception est mauvaise.

• … pas tant que ça pour les autres. L'Académie de médecine a, pour sa part, mis en garde contre l'utilisation abusive du principe de précaution. De plus, en 2008, une étude menée au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède entre 1974 et 2003 assurait qu'il n'y avait pas d'évolution notoire du nombre de tumeurs depuis l'introduction du portable. Une autre étude, menée pendant 18 ans seulement au Danemark cette fois, venait répéter la même chose l'année dernière.

• Et concernant le wifi ? Pour ce qui est des "expositions environnementales" (WiFi, antennes relais...), le flou est aussi de mise. L'OMS ne se prononce pas clairement et l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) ne le fera qu'à la fin du "premier trimestre 2013". Le Conseil de l'Europe (qui réunit les divers exécutifs de l'UE) a, pour sa part, recommandé d'interdire le wifi dans les crèches, comme le propose EELV. Et concernant les antennes relais, plusieurs études d'associations ont avancé des risques accrus de cancers infantiles ou encore de développement d'acouphènes, de troubles du sommeil ou de défauts de concentration, mais elles n'ont pas été confirmées par des agences officielles.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/01/30/19781-antennes-relais-fleur-pellerin-se-veut-rassurante

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Antennes-relais : Fleur Pellerin se veut rassurante

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La ministre de l'Économie numérique s'est rendue sur le terrain pour mettre fin aux fantasmes sur les ondes électromagnétiques.

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 Mercredi, à la veille de la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi sur les ondes électromagnétiques déposé par les écologistes, on attendait un petit signe de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Celui-ci est venu de la ministre de l'Économie numérique, Fleur Pellerin. Il est vrai que le ministère de la Santé semble frappé d'apathie qu'il s'agisse de prendre des mesures face au problème des tuberculoses résistantes d'importation ou sur la question des risques liés à Diane 35.

À 8 h 30 ce mercredi matin, c'est donc Fleur Pellerin qui accompagnait dans une rue de Paris les ingénieurs de l'Agence nationale des fréquences numériques pour prendre des mesures, au sens propre comme au sens figuré. «Les seuils se sont avérés inférieurs à 1 volt/mètre, alors que le seuil maximal autorisé par la loi est de 41 V/m. En utilisant un téléphone portable, les champs dépassaient 10 V/m et ils redescendaient en dessous de 6 V/m avec une communication 3G», précise-t-on au ministère. Des associations d'usagers affirment retrouver régulièrement des chiffres bien supérieurs. Une action destinée à marquer les esprits et à protéger le développement de la 4G, mais aussi une occasion de rappeler l'état des connaissances actuelles: «Aujourd'hui, je n'ai aucune preuve que le Wi-Fi est mauvais pour la santé», a expliqué la ministre.

L'idée de réduire les seuils d'exposition du public est loin de séduire la ministre. Au Figaro, Fleur Pellerin a rappelé que «multiplier les antennes pour réduire les émissions comme le proposent certains n'est pas une bonne idée car plus le téléphone change d'antenne et plus les émissions qu'il émet augmentent». L'ensemble des scientifiques qui se sont prononcés sur ce sujet sont en accord avec ces positions.

En 2009, la ministre de la Santé d'alors, Roselyne Bachelot, avait elle aussi rappelé qu'il ne fallait «pas confondre principe de précaution et principe d'émotion». Suite au Grenelle des ondes 2009, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) avait d'ailleurs mené une campagne sur Internet à travers un site rappelant les conseils de précaution pour les utilisateurs de téléphone portable (www.lesondesmobiles.fr) qui a généré 610.000 visites.

L'un des principaux amendements qui sera discuté ce jeudi visera à promouvoir l'usage du kit mains libres à travers une nouvelle campagne, sans doute après l'été. «Étant donné la sensibilité du public à ce sujet, on pourrait très bien imaginer une campagne sur le modèle de celle menée pour les cinq fruits et légumes par jour, explique Fleur Pellerin, pour informer la population que le plus efficace pour réduire les émissions est d'utiliser un kit mains libres ou des oreillettes Bluetooth.» Les opérateurs seraient d'ailleurs invités à proposer des oreillettes adaptées aux enfants lorsqu'ils vendent des téléphones.

Les études sur les effets du téléphone portable sur la santé sont plutôt rassurantes (nos éditions du 22 octobre 2011). Par mesure de précaution, les autorités de santé de la plupart des pays recommandent toujours d'éviter au maximum l'exposition des plus jeunes. Il faut aussi s'abstenir de téléphoner dans les zones de mauvaise réception. 

http://www.francetvinfo.fr/ondes-radioelectriques-pellerin-met-en-garde-contre-des-peurs-irrationnelles_214695.html

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Ondes radioélectriques : Pellerin met en garde contre des "peurs irrationnelles"

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La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a mis en garde contre des "peurs irrationnelles" liées aux ondes radioélectriques, dont "la dangerosité n'est pas scientifiquement étayée". Elle s'est livrée devant la presse à des relevés de mesures des ondes, mercredi 30 janvier, dans le 12e arrondissement de Paris.

Jeudi, la proposition de loi écologiste sur les ondes doit justement être discutée à l'Assemblée nationale. Le texte a été édulcoré lors des examens en commission, puisque la mesure pour limiter le Wi-Fi dans les crèches ou les écoles a disparu. Fleur Pellerin estime que celle-ci reviendrait "à dire que le Wi-Fi est dangereux et mauvais pour la santé". La ministre redoute malgré tout que le texte "inscrive dans le dur des choses qui correspondent à des peurs un peu irrationnelles. (…) Aujourd'hui, je n'ai aucune preuve que le Wi-Fi est mauvais pour la santé." 
"On met l'économie avant la santé", déplore Michèle Rivasi

La ministre a précisé que la plus importante source d'exposition aux ondes reste le téléphone portable. Elle compte défendre des amendements pour "faire des campagnes de prévention" en faveur des "kits mains libres ou des oreillettes bluetooth", qui permettent, selon elle, de réduire l'exposition aux ondes d'au moins dix fois.

Fleur Pellerin a insisté sur l'importance de "réduire la fracture numérique" en permettant le déploiement du réseau de téléphonie mobile de quatrième génération (4G). Cela représente "un investissement de 3 milliards [d'euros] sur les cinq prochaines années et des dizaines de milliers d'emplois", selon la ministre. "Offusquée", la députée européenne écologiste Michèle Rivasi s'est insurgée sur France Inter qu'on "met(te) toujours le développement économique avant la santé des gens". 

Francetv info avec AFP


http://www.itespresso.fr/antennes-relais-fleur-pellerin-rassurer-mobinautes-61321.html

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Antennes-relais : Fleur Pellerin tient à rassurer les mobinautes

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Alors que le débat sur le potentiel danger de l’exposition aux ondes électromagnétiques refait surface, la ministre Fleur Pellerin, confiante, joue la carte de l’apaisement.

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A l’heure où les députés examinent ce 31 janvier le projet de loi sur l’exposition aux ondes électromagnétiques déposé par le groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV) afin d’en durcir la réglementation, Fleur Pellerin monte au créneau et se veut rassurante quant aux potentiels dangers pour la santé de l’implantation d’antennes-relais par les opérateurs mobiles.

Pour faire suite au Grenelle des Ondes, initié en 2009, la ministre chargée de l’Economie numérique s’est ainsi greffé ce 30 janvier au groupe d’ingénieurs de l’Agence Nationale des Fréquences Numériques chargé d’effectuer des relevés de mesures sur le niveau d’émission des ondes électromagnétiques par les antennes-relais installées sur les toits parisiens.

« Les seuils se sont avérés inférieurs à 1 volt/mètre, alors que le seuil maximal autorisé par la loi est de 41 V/m. En utilisant un téléphone portable, les champs dépassaient 10 V/m et ils redescendaient en dessous de 6 V/m avec une communication 3G», a souligné le ministère de l’Economie.

Fleur Pellerin s’est avant tout voulue rassurante : « Au sujet de la dangerosité des ondes, il n’y a pas de consensus scientifique. A l’heure actuelle, la dangerosité n’est pas avérée ni contredite », rapporte Clubic.com.

Pour temporiser, la ministre rappelle qu’un des amendements ajouté à la proposition de loi des écologistes examinée par l’Assemblée nationale vise à initier une campagne d’information visant à promouvoir l’usage des kits mains libres auprès des consommateurs.

« Etant donné la sensibilité du public à ce sujet, on pourrait très bien imaginer une campagne sur le modèle de celle menée pour les 5 fruits et légumes par jour, explique Fleur Pellerin, pour informer la population que le plus efficace pour réduire les émissions est d’utiliser un kit mains libres ou des oreillettes Bluetooth», a précisé Fleur Pellerin au Figaro.

Une intervention gouvernementale qui arrive à point nommé afin de rassurer aussi les opérateurs mobiles, aujourd’hui lancés dans la course au déploiement de la 4G sur le territoire français…

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130130.AFP2167/ondes-fleur-pellerin-met-en-garde-contre-des-peurs-irrationnelles.html

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Ondes: Fleur Pellerin met en garde contre des "peurs irrationnelles"

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La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a mis en garde mercredi contre des "peurs irrationnelles" liées aux ondes radioélectriques, dont "la dangerosité n'est pas scientifiquement étayée", tout en promouvant les kits mains libres pour réduire l'exposition. (c) Afp

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PARIS (AFP) - La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a mis en garde mercredi contre des "peurs irrationnelles" liées aux ondes radioélectriques, dont "la dangerosité n'est pas scientifiquement étayée", tout en promouvant les kits mains libres pour réduire l'exposition.

La ministre entend "veiller" à ce que la proposition de loi écologiste sur les ondes, discutée jeudi à l'Assemblée nationale, "n'inscrive dans le dur des choses qui correspondent à des peurs un peu irrationnelles, et qui consisterait à donner un poids juridique à la dangerosité des ondes radioélectriques alors que cette dangerosité n'est pas scientifiquement étayée".

La proposition écologiste contenant des mesures de précaution contre les ondes a été largement modifiée lors de son examen en commission, avec notamment la disparition de mesures visant à limiter le wifi dans les crèches ou les écoles.

Interdire le wifi dans les crèches reviendrait, pour Mme Pellerin, "à dire que le wifi est dangereux et mauvais pour la santé". "Aujourd'hui, je n'ai aucune preuve que le wifi est mauvais pour la santé", a insisté la ministre, qui s'est livrée devant la presse à des relevés de mesures des ondes sur une place du 12e arrondissement de Paris.

Pour la ministre, la plus grosse source d'exposition aux ondes reste notre téléphone portable.

D'où sa volonté de défendre dans l'hémicycle des "amendements consistant à faire des campagnes de prévention" en faveur des "kits mains libres ou des oreillettes bluetooth", qui permettent de réduire d'au moins dix fois l'expositions aux ondes émises par son téléphone mobile.

Le gouvernement devrait proposer une campagne de prévention audiovisuelle inspirée des campagnes sur l'alimentation et la consommation des fruits et légumes et éventuellement imposer des "bandeaux sous les publicités pour les terminaux" qui recommanderaient l'utilisation des kits mains libres.

La ministre oppose au principe de précaution l'importance de "réduire la fracture numérique" en permettant le déploiement du réseau de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) et ainsi améliorer la couverture dans certaines zones périurbaines ou rurales. Un déploiement qui représente, a-t-elle souligné, "un investissement de 3 milliards sur les cinq prochaines années et des dizaines de milliers d'emplois".


http://www.santemagazine.fr/actualite-ondes-electromagnetiques-une-proposition-de-loi-en-discussion-49216.html

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Ondes électromagnétiques : une proposition de loi en discussion

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L’Assemblée nationale examine aujourd’hui une proposition de loi sur l’exposition aux ondes électromagnétiques. De quoi relancer le débat sur les dangers des ondes.

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Les ondes sont-elles dangereuses ? Une question à laquelle devront répondre les députés lors de l’examen, à partir d'aujourd'hui, de la proposition de loi déposée par le groupe écologiste sur l’exposition aux ondes électromagnétiques.

Les Verts accusent le gouvernement d’avoir vidé le texte d’une grande partie de son contenu. Ainsi, l'article relatif à la restriction d’utilisation de la wifi dans les crèches et les écoles a été supprimé .

Pour Fleur Pellerin, la ministre chargée de l’Economie numérique, la plus grosse source d’exposition reste le téléphone portable. Elle veut surtout inciter les Français à utiliser un kit mains libres ou une oreillette bluetooth pour leur téléphone portable. Elle défendra donc dans l’hémicycle les amendements allant dans ce sens.

Quant à la dangerosité des ondes, la ministre fait valoir qu’il n’y a pas de consensus scientifique sur cette question.

http://lci.tf1.fr/science/sante/contre-les-ondes-fleur-pellerin-promeut-l-usage-de-kit-mains-libres-7797431.html

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Ondes des téléphones portables : une campagne pour promouvoir le kit mains libres 

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La ministre de l'Economie annonce le lancement d'une grande campagne de prévention pour inciter les utilisateurs de téléphones portables à utiliser leur kit main libre. Une étude publiée jeudi dernier révélait que 75% des adolescents dorment avec leur téléphone allumé.

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Sensibiliser les usagers plutôt que de réduire la portée du Wifi ou le niveau d'ondes des antennes. C'est la logique adoptée par Fleur Pellerin. La ministre de l'Economie annonce le "lancement d'une grande campagne de prévention incitant les utilisateurs de portables à utiliser leur kit main libre" dans une interview au Parisien publiée mercredi.

"Le vrai sujet, ce n'est pas les antennes-relais, mais l'usage intensif du portable sans oreillette", déclare Fleur Pellerin dans le Parisien. "Pour toutes les publicités vantant un mobile, nous souhaitons qu'un bandeau d'information sonore ou écrit fasse la promotion du kit mains libres", explique-t-elle au quotidien.

"Comme les jeux vidéo, une conduite addictive"

Selon une étude de l'association de médecins Santé Environnement France, réalisée auprès de 600 jeunes de 14 à 20 ans dans des établissements de Provence, 75% des adolescents dorment avec leur téléphone portable. "Un problème d'éducation" juge Fleur Pellerin. "Comme pour les jeux vidéo, toute conduite addictive doit faire l'objet d'une attention particulière des parents" ajoute la ministre dans son interview au Parisien. 

Jeudi, l'Assemblée nationale discutera d'un texte visant à mieux protéger la population des ondes émises par les boîtiers wifi ou les téléphones portables. Porté par les écologistes, le texte a été vidé de sa substance par les socialistes : la limitation du wifi dans les crèches et les écoles a été écartée, l'abaissement des seuils des antennes "aussi bas que possible" également, tout comme l'obligation de disposer d'un permis de construire avant d'installer une antenne-relais.

Depuis mai 2011, les portables sont considérés comme potentiellement cancérigènes par l'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a classé "les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l'homme". Une nocivité potentielle également soulignée dans un récent rapport des chercheurs du groupe indépendant Bio Initiative, mais le débat scientifique est encore loin d'être tranché.

http://www.zdnet.fr/actualites/exposition-aux-ondes-mobiles-le-gouvernement-veut-une-loi-pragmatique-39786787.htm

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Exposition aux ondes mobiles : le gouvernement veut une loi pragmatique 

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Réglementation : Fleur Pellerin, la ministre en charge de l'Economie numérique refuse que la loi s'appuie sur des "peurs irrationnelles".

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Pressé par les écologistes, le gouvernement a déposé un projet de loi sur les expositions aux ondes, projet débattu ce jeudi à l'Assemblée nationale. Objectif : "garantir la couverture de l’ensemble du territoire en téléphonie mobile à un niveau d’exposition acceptable".

Mais visiblement, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique et les écologistes ne sont pas sur la même longueur d'onde... En effet, si les Verts exigeaient des mesures strictes de réduction massives des émissions des antennes relais, la ministre semble bien plus pragmatique.

Ainsi, le projet de loi a considérablement été "nettoyé" en commissions. La limitation du Wi-Fi dans les crèches ou les écoles a notamment disparu.

Pour Fleur Pellerin, cette limitation reviendrait "à dire que le Wi-Fi est dangereux et mauvais pour la santé". Or, aucune étude scientifique le prouve, souligne-t-elle.

Lors d'un déplacement à Paris, la ministre a souligné qu'elle ne voulait pas que la loi "inscrive dans le dur des choses qui correspondent à des peurs un peu irrationnelles". Les écologistes apprécieront.

Santé publique contre réalisme économique

Afin de démontrer ses déclarations, Fleur Pellerin s'est livrée devant la presse à des relevés de mesures des ondes dans le 12e arrondissement de Paris. Les seuils se sont avérés inférieurs à 1 volt/mètre, alors que le seuil maximal autorisé par la loi est de 41 V/m. En utilisant un téléphone portable, les champs dépassaient 10 V/m et ils redescendaient en dessous de 6 V/m avec une communication 3G", souligne le ministère. Des chiffres contestés par des associations.

Rappelons que le rapport François Brottes, député PS de l'Isère, remis en 2011 au précédent gouvernement souligne qu’environ 95 % des niveaux d’exposition sont sous 1,5V/m, et 99,9 % sous 5 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41 V/m ou supérieures (41V/m pour la téléphonie mobile 2G de type GSM 900, 58V/m pour la 2G de type GSM 1800 et 61 V/m pour la téléphonie 3G).

Pour autant, l'auteur met en avant "quelques points géographiquement isolés dits atypiques, où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs-limites".

Autant d'éléments qui poussent la ministre a être pragmatique. Du côté de la santé publique mais aussi du côté économique. Car il s'agit pour le gouvernement de ne pas freiner la couverture du territoire, notamment en 4G, source d'investissements et d'emplois, et d'éviter la tragicomédie parisienne qui a vu le blocage des déploiements pendant plusieurs mois.

Pour Fleur Pellerin, il faut déplacer le débat car le danger ne vient pas des antennes mais des terminaux. Elle compte donc défendre des amendements pour "faire des campagnes de prévention" en faveur des "kits mains libres ou des oreillettes bluetooth", qui permettent, selon elle, de réduire l'exposition aux ondes d'au moins dix fois.