http://www.bfmtv.com/economie/accord-google-editeurs-presse-sort-vainqueur-439112.html

titre: 

Accord Google-éditeurs de presse : qui sort vainqueur ? 

chapeau: 

L’accord conclu vendredi 1er février entre le géant américain et les éditeurs de presse s’avère favorable au moteur américain, nettement moins aux éditeurs de journaux... 

texte: 

Un accord historique", selon le président exécutif de Google, Eric Schmidt. "Un événement mondial", pour François Hollande. "Une première mondiale", selon Nathalie Collin, directrice générale du Nouvel observateur et présidente de l'Association de la presse d'information politique et générale (IPG). La réalité de l'accord signé vendredi 1er février entre le moteur de recherche américain et les éditeurs de presse français est-elle à la hauteur de ces affirmations ? Et qui en sort vainqueur ?

> L’accord est-il favorable à Google ?

Assurément et pour plusieurs raisons. D’abord, le moteur de recherche va effectuer un seul versement de 60 millions d’euros. Il échappe donc à des versements réguliers ou à un partage de la valeur, contrairement à d’autres cas. Par exemple, un accord avait été conclu avec l’AFP permettant de rependre les dépêches de l’agence française dans Google Actualités, contre un versement récurrent. Autre exemple : la publicité sur YouTube est partagée entre le Californien et le producteur du contenu (aujourd’hui, il n’y a pas de publicité dans Google Actualités, notamment pour éviter un tel débat sur son partage avec les journaux).

Ensuite, l’accord met fin à l’idée d’instaurer une taxe sur les liens hypertextes, avancée par les journaux puis reprise par le gouvernement français. Une taxe qui aurait placé Google face à un dilemme cornélien. Soit le moteur de recherche s’acquittait de cette taxe, et alors il ouvrait la boîte de Pandore : une taxe similaire aurait été réclamée par moult autres pays et secteurs. D'ores et déjà, les producteurs de musique français exigeaient une taxe similaire. Bref, cette taxe menaçait sérieusement le modèle Google. Très probablement, l’Américain aurait plutôt refusé de la payer, et serait alors clairement tombé dans l'illégalité fiscale en France. L’accord annoncé vendredi permet donc à Google de sortir à bon compte de ce dilemme.

Surtout, les 60 millions d’euros que versera Google au fonds sont une paille par rapport au chiffre d’affaires de la presse en France (9,15 milliards d’euros en 2011), voire à son chiffre d’affaires numérique (280 millions d’euros en 2010 en additionnant publicité et vente de contenu, selon l’IPG).

De même, la somme est microscopique par rapport au montant des aides à la presse (1,2 milliard d’euros par an), et est à peine supérieure aux aides versées par l’Etat aux sites web (43,5 millions d’euros entre 2009 et 2011) via le fonds Spel.

Enfin, la somme est espsilonesque par rapport à la trésorerie de Google qui dort hors des Etats-Unis sans pouvoir être rapatriée (33,3 milliards de dollars à fin décembre, +34% en un an). Idem par rapport au chiffre d’affaires effectivement réalisé en France (1,25 à 1,4 milliard d’euros en 2011). Ou encore par rapport à l’impôt sur les bénéfices que Google paierait au fisc français si ce chiffre d’affaires était déclaré dans l’Hexagone (150 à 165 millions d’euros).

Bref, cet accord ne fait pas avancer d’un pouce la question du partage de la valeur avec les géants du Net, ni celle de la fiscalité du numérique. Google s'assure ainsi de la bienveillance de la presse, qui était son plus virulent détracteur. Certes, l’entourage de la ministre délégué au numérique Fleur Pellerin assure que cet accord n’exonère en rien Google sur la question fiscale, à laquelle le gouvernement reste attaché.

Mais on peut déjà imaginer que si le gouvernement parvient à taxer Google, alors ce dernier pourrait menacer de renoncer à ce fonds pour la presse, et aura alors la presse pour lui… Comme le disait Maurice Botbol, président du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil): "la presse est déjà totalement dépendante de Google au niveau de l’audience. Si à cela on ajoute une dépendance économique, Google pourra décider de tout..."

> L’accord est-il bon pour la presse ?

Le bilan est mitigé. Les éditeurs de presse avaient tenu un discours très dur vis-à-vis de Google, l'accusant de "piller" ses contenus. On peut donc être surpris de cet accord pour un plat de lentilles. 

En réalité, la situation économique de la presse écrite est si difficile que cela a sans doute tempéré ses ardeurs. Surtout, la menace d’une taxe sur les liens hypertextes contenait une bonne part de bluff. En effet, elle aurait été très difficile à mettre en œuvre, et la presse écrite en avait sans doute conscience. D’ailleurs, si la presse était effectivement « pillée » par Google, elle aurait pu quitter d’elle-même le moteur de recherche depuis longtemps, ce qu’elle s’est bien gardée de faire.

Enfin, le bilan du Spel, le fonds d’aide public aux sites de presse lancé sous Nicolas Sarkozy, est mitigé. Le rapporteur PS du budget presse à l’Assemblée nationale, Michel Françaix, déplorait qu’une bonne partie de l’argent ait servi à payer des salaires de journalistes web….

Il se plaignait aussi que l’aide avait été distribuée à des sites tels que le journal de la moto, Surfsession, velo101.com…

Toutefois, le nouveau fonds sera plus ciblé. Le médiateur Marc Schwartz a expliqué, vendredi, qu’il sera réservé "à la presse quotidienne nationale, à la presse quotidienne régionale, aux magazines d’information politique et générale, et aux pure players web d’information politique et générale", en excluant la presse récréative ou de divertissement. "C’est la catégorie que nous aidons déjà", a souligné François Hollande.

En effet, les textes définissent une catégorie "information politique et générale", qui bénéficie d’aides accrues, par exemple sur les tarifs postaux. Selon les documents budgetaires, on comptait pas moins de 402 titres relevant de cette catégorie en 2011. Mieux: 133 sites web sont agréés comme relevant de cette catégorie, la majeure partie étant des sites web des journaux papiers…



http://www.boursier.com/actualites/economie/que-gagne-la-presse-a-s-entendre-avec-google-18467.html

titre: 

Que gagne la presse à s'entendre avec Google ?

chapeau: 

L'encre de l'accord trouvé entre Google et les représentants des éditeurs de presse à peine sèche, les commentaires sont allés bons trains sur le montant du fonds créé et les contreparties commerciales attribuées à la firme de Montain View... "C'est une fierté pour la France d'avoir été capable de réaliser cet accord qui, est le premier dans le monde" se félicite le Président Hollande qui accueille cet accord comme "un évènement mondial", et salue sa dimension "historique".

texte: 

60 ME pour transformer la presse française
En pratique, l'accord prévoit le développement de plusieurs projets entre Google et les éditeurs de presse. Le groupe américain devra aider les intervenants à accomplir leur mue vers l'Internet. Un fonds de soutien sera créé à cet effet ; il sera doté d'un montant global de 60 Millions d'Euros, apportés en un versement par Google. En contrepartie, le groupe américain pourra utiliser comme il l'entend toutes les publications de presse française, sans autre versement de droits d'utilisation des productions journalistiques.

Insuffisant ?
Aucun abondement complémentaire n'est prévu pour alimenter le fonds et donc durablement le pérenniser. La presse nourrit donc quelques craintes sur le montant alloué à ce fonds, craintes que François Hollande n'entend pas prendre en considération, dégageant le problème en touche sous forme de boutade : "Lorsque le fonds sera épuisé nous nous retrouverons pour une prochaine conférence de presse avec le Président de Google" a lancé le Président Hollande en conclusion de la déclaration conjointe effectuée après la signature de l'accord.

"Une aide à la transition numérique"
Dans l'esprit de la négociation, le fonds n'aurait pas vocation à être pérennisé. Sa durée de vie ne serait prévue que pour 3 à 4 ans. Les 60 ME, qui lui seront alloués, ne doivent donc ni être perçus ni comme une rétribution en contrepartie des productions de presse, ni comme une subvention à la presse. Il s'agit "d'une aide à la transition numérique pour financer des projets nouveaux" dit Fleur Pellerin Ministre déléguée à l'Economie numérique. Ce fonds sélectionnera donc les projets selon leur mérite, leurs capacités d'innnovation et de transformation des modèles économiques.

"La presse ne pourra compter que sur elle-même"
"Cet accord arrive au bon moment pour les quotidiens les plus faibles et des petits magazines particulièrement fragilisés par la décomposition du système de distribution de la presse en France" estime, Louis Dreyfus, Président du directoire du Monde. S'exprimant dans Le Point, le patron de presse salue l'efficacité des dirigeants français face à l'urgence. Néanmoins, Louis Dreyfus analyse cet accord comme "une première étape". Sur le fonds, "cet accord ne modifie en rien le modèle économique de la presse et ceux qui comptent sur les aides, qu'il s'agisse du fonds Google ou les aides publiques pour s'en sortir, se trompent. La presse ne pourra compter que sur elle-même et sur le renouvellement de son offre pour s'en sortir".

Marc Schwartz pressenti à la présidence du fonds
Selon des informations du Lab d'Europe 1, Marc Schwartz, qui a mené la médiation entre Google et les éditeurs de presse, prendrait la direction du fonds. L'ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn présiderait un collège de 7 membres chargés de déterminer les projets à financer. Nathalie Collin (Présidente de l'Association de la presse d'information politique et générale) et Carlo d'Asaro Biondo (Président Europe du Sud et de l'Est de Google), qui ont participé aux négociations, feraient partie de l'équipe décisionnaire.

http://www.humanite.fr/medias/google-presse-un-accord-au-profit-unique-des-gros-514358

titre: 

Google-presse: un accord au profit de... Google

chapeau: 

Les représentants des éditeurs de presse français et Google ont réglé à l'amiable leur contentieux. L'aide sera avant tout pratique et se négociera média par média, sans redistribution collective, et tant pis pour le pluralisme. Google en a profité pour asseoir toujours plus sa situation de quasi-monopole.

texte: 

"C'est un accord historique", exultent Google, qui s'en tire à bon compte, François Hollande, qui s'est débarrassé d'un problème épineux, et Nathalie Collin, présidente de l'Association de la presse d'information politique et générale, qui travaille pour le Nouvel Obs et profitera de l'accord.
De la loi initialement prévue, Google s'en tire avec un simple « accord commercial » complètement à son avantage : le géant propose d'installer ses outils et régies publicitaires (AdSense, AdMob et AdExchanges) sur les sites des éditeurs de presse, pour les aider à améliorer leurs revenus... Et se poser en situation de quasi-monopole par la même occasion. Ce point se négociera de toute façon au cas par cas avec les éditeurs.
Autre point de l'accord, un fonds de 60 millions d'euros pour aider les éditeurs sur des "projets numériques innovants."  "Il ne s'agit pas simplement un financement mais aussi d'une coopération et d'un partenariat entre les éditeurs et Google. Ce dernier accompagnera par sa compétence, ses ingénieurs, sa technique, les projets sélectionnés". Qui jugera quel projet mérite une aide ? Cela n'a même pas été défini. Le seul point certain est que ce fonds est réservé aux partenaires de Google et n'est pas ouvert à la concurrence.

L'accord du pire

Avec cet accord, les éditeurs de presse acceptent de renforcer davantage leur dépendance au moteur de recherche. Encore plus qu'avant, des sites de presse seront dépendants de l’audience amenée par Google, des revenus générés par les publicités Google et dorénavant même leurs innovations seront arbitrées par Google. Le géant du Web va réussir à mettre au pas la presse sans même prendre de parts dans le capital des titres.
Mais là où Google a fait très fort, c'est que grâce à ce simple accord commercial, le groupe risque de faire taire une partie des voix qui appellent à ce que les géants des nouvelles technologies payent leurs impôts en France. Ce petit fonds de 60 millions d'euros pourrait réussir à cacher les quelques milliards de chiffre d'affaire qui s'envolent directement en Irlande et aux Bermudes sans passer par la case TVA et impôt sur les sociétés.

Alors pourquoi les représentants des éditeurs de la presse ont signé ? Parce que pour le Figaro, le Nouvel Obs et le Monde.fr, c'est certainement le mieux qu'ils auraient pu obtenir comme aide directe de Google. Les gros ont aussi milité pour des accords commerciaux, contre la redistribution collective pour avoir moins à partager et espérer gagner toujours plus que le voisin. Et tant pis pour l'Humanité, La Croix et même Libération.
Le fonds d'aide  pourrait peut-être permettre l'émergence de beaux projets, avancent les plus optimistes. A noter qu'il est également ouvert aux Pure Players, à conditions qu'ils soient constitués en entreprise de presse.

Patrick Le Hyaric directeur de l'Humanité, en dit : "Le fond qui va être ainsi constitué va permettre de donner des moyens supplémentaires pour que nos journaux d'information générale et politique puissent développer leur plateforme numérique. Même si la somme annoncée peut apparaître importante, elle est le résultat d’une négociation longue et difficile et d’un compromis intéressant qui laisse pourtant la multinationale Google encore loin de restituer la totalité de la valeur ajoutée qu'elle réalise à partir de la création éditoriale de nos journaux. D'autre part, ce fond nouveau, limité dans le temps, ne doit en aucun cas se substituer aux responsabilités constitutionnelles de l'Etat pour faire vivre le pluralisme de la presse et donc dégager les crédits publics qui le servent, ainsi que l'aide au transport, à la distribution de la presse, avec un engagement clair pour défendre et moderniser la coopérative Presstalis." Lire toute la déclaration

http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20130203.OBS7579/google-et-la-presse-c-est-un-accord-gagnant-gagnant-selon-marc-schwartz.html

titre: 

Google et la presse : "C'est un accord gagnant-gagnant"

chapeau: 

Le médiateur des négociations entre l'Américain et les médias français, Marc Schwartz, raconte comment l'accord signé vendredi "s'est conclu à l'arraché". Interview. 

texte: 

François Hollande et Eric Schmidt, le patron de Google, ont signé un accord enterrant la hache de guerre entre le moteur de recherche américain et la presse française. L´accord prévoit notamment la création d'un fonds de 60 millions d'euros, alimenté par Google, au profit de "la transition numérique de la presse". Cet accord in extremis intervient après deux mois d'âpres négociations entre les deux parties, réunies autour de Marc Schwartz, spécialiste des médias du cabinet de conseil Mazars. Mission accomplie pour celui qui pourrait désormais prendre la tête du fonds d'investissement. Interview. 

Marc Schwartz (DR)

Quel a été votre sentiment à la première réunion face à deux parties aussi tendues ?

- Les négociations n'ont pas commencé tout de suite. J'ai d'abord pris deux semaines pour discuter avec chacune des parties individuellement. Début décembre, nous avons entamé les négociations. Dire que le climat était calme et serein serait mentir... Nous sommes vite entrés dans le vif du sujet, avec de chaque côté des positions très tranchées.

Y a-t-il eu une première ébauche d'accord au moment de Noël, comme évoqué par "le Monde" ?

- Non, c'est totalement inexact et j'ai démenti cette information. Les négociations ne se sont débloquées que dans les tout derniers jours, voire les toutes dernières heures. Nous étions vite arrivés à Noël et l'échéance fixée par le président de la République approchait. Le processus était lent, notamment parce que Google est une grosse entreprise, avec des décisions centralisées à Mountain View [aux Etats-Unis, NDLR], qui ne pouvait pas apporter de réponses dans un laps de temps aussi court. Et il fallait que les esprits maturent, que les deux côtés comprennent qu'on ne pouvait rester sur des positions aussi opposées. J’ai donc demandé au gouvernement de repousser le délai à la fin janvier.

L'idée d'un accord s'est progressivement élaborée en janvier ?

- Pas tout a fait. Début janvier, nous avons repris les négociations au siège du cabinet Mazars. Mais malgré des réunions nombreuses (deux à trois par semaine) et longues (4h environ), nous n'avancions pas. J'ai alors écrit personnellement à Eric Schmidt [le président exécutif de Google, NDLR] en lui demandant d’intervenir pour débloquer la situation et nous faire part de propositions. Je lui ai même proposé de venir poursuivre les négociations à Mountain View.

Comment a-t-il réagi ?

- Il a très bien compris le message. Il y a eu alors une prise de conscience au plus haut niveau de Google - Eric Schmidt et le cofondateur Larry Page - qu'il s'agissait d'une opportunité historique. Les négociations se sont alors débloquées à la mi-janvier, au moment des vœux de François Hollande à la presse.

Tout s'est donc joué dans les dernières semaines.

- Oui, l'accord s'est conclu à l'arraché, dans les dernières heures. La dernière semaine, nous négocions toutes les nuits jusqu’à 2 ou 3h du matin – en vidéoconférence avec Mountain View. C'était intense et… riche en rebondissements ! Et nous avons finalisé la discussion sur le protocole d'accord vendredi à 17h30, alors que nous étions attendus dans le bureau de François Hollande à 18h15 ! Ca a été une course. Nous étions extrêmement tendus, mais nous sommes arrivés à temps. 

La venue d'Eric Schmidt était-elle prévue ?

- Pas du tout. Cela a été le coup de théâtre de la dernière minute. J'ai appris sa venue par l'Elysée, jeudi soir. Cela a été une très bonne initiative : c’est vraiment l'implication personnelle d'Eric Schmidt qui a permis de lever les derniers points de blocage. Je le lui ai dit quand nous nous sommes vus à l'Elysée et il m'a répondu qu'il avait simplement dit à ses équipes : "just do it".

 

Avant les négociations, Google refusait de payer la presse. Comment a-t-il accepté de modifier sa position ?

- Google refusait de payer pour le référencement de sites de presse par son moteur de recherche, d'où cette opposition virulente à la notion de droit voisin. Mais il a compris l’intérêt d’une contribution à la transition numérique de la presse. Google a accepté l'idée d'aider la presse française à accélérer cette transition via un fonds destiné à financer des projets innovants. L'accord marche sur deux jambes : il prévoit la création d'un fonds de 60 millions d'euros, mais aussi un volet commercial par lequel Google met à disposition des sites de presse ses technologies et son savoir-faire. Les plates-formes AdSense, Admob et AdExchange seront mobilisées.

Cette mise à disposition sera-t-elle gratuite ?

- Cet accord commercial est couvert par le secret des affaires, donc je ne peux répondre.

Face au fonds de 60 millions d'euros, on se demande qu'y gagne Google ?

- Google, en tant que diffuseur, a intérêt à être dans une logique de partenariats avec les producteurs de contenus. Quand les deux univers coopèrent, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, pour une meilleure qualité de contenus. Google gagne à miser sur une relation apaisée et constructive avec la presse française. C'est un accord gagnant-gagnant.

Que se passera-t-il dans 3 à 5 ans quand le fonds sera épuisé ?

- Le président de la République s'est amusé à dire qu'il tiendrait une nouvelle conférence de presse. C'est un partenariat commercial à long terme pour aider la presse à monétiser son audience. Les acquis ne seront jamais perdus.

Cet accord pourrait-il être imité à l'étranger ?

- J'ai posé cette question à Eric Schmidt. Il n'exclut pas de reproduire l'accord dans d'autres pays. Il parle de cet accord comme d'un événement mondial historique.

L'accord pourrait-il être imité par d'autres secteurs culturels ?

- Ma mission portait sur la presse d’information politique et générale, pas sur les autres secteurs culturels...

Les éditeurs de presse et Google vous ont proposé de prendre la tête du futur conseil d'administration du fonds. Quelle est votre réponse ?

- Je suis très honoré de cette proposition. Ce serait une tâche passionnante. Mais j'ai besoin d'un peu de temps pour y réfléchir et apporter ma réponse.

Permettez moi d'ajouter une dernière chose. Je tiens à saluer l'attitude de Nathalie Collin [représentante de la presse et directrice du "Nouvel Observateur"] et de Carlo d'Asaro Biondo [de Google] dans ces négociations. C'est largement grâce à eux que nous avons pu aboutir à un tel accord, malgré les tensions et les oppositions initiales. Cela a été pour moi une chance d'avoir des interlocuteurs de cette qualité.

Interview de Marc Schwartz, associé au sein du cabinet Mazars et médiateur des négociations entre Google et la presse, par Boris Manenti, samedi 2 février

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/editeurs-et-google-60-millions-pour-enterrer-la-hache-de-guerre-02-02-2013-2534663.php
titre: 

Editeurs et Google: 60 millions pour enterrer la hache de guerre

chapeau: 

L'accord "historique" scellé vendredi à l'Elysée entre les éditeurs de presse et Google permet d'enterrer la hache de guerre mais des questions demeurent, notamment sur la façon dont vont être utilisés les 60 millions d'euros promis par le géant de l'internet.

texte: 

L'accord "historique" scellé vendredi à l'Elysée entre les éditeurs de presse et Google permet d'enterrer la hache de guerre mais des questions demeurent, notamment sur la façon dont vont être utilisés les 60 millions d'euros promis par le géant de l'internet.
"Un accord historique" pour Google, "un événement mondial" pour François Hollande: l'annonce d'une entente sur la compensation financière par Google de l'utilisation de contenus produits par les éditeurs a été saluée par des superlatifs à l'issue de plusieurs mois de bras de fer.

SUR LE MÊME SUJET

    La filière musicale réclame à son tour une taxe Google


"Ce n'est pas cet accord qui va sauver la presse, mais cela permet à tout le monde de faire la paix avec tout le monde", explique à l'AFP Frédéric Filloux, directeur général en charge du numérique aux Échos, qui considère qu'il "faut travailler avec Google".
Cet accord, estime-t-il, vaut mieux qu'une loi, hypothèse un temps envisagée, qui aurait été "une perte d'énergie pour tout le monde".
L'accord s'appuie sur deux volets selon un communiqué de Google: d'une part, des accords commerciaux avec les éditeurs pour "les aider à accroître leurs revenus en ligne" en utilisant les "technologies publicitaires" du groupe; d'autre part, la création d'un "fonds d'innovation pour la presse de 60 millions d'euros, pour soutenir les initiatives numériques innovantes".
Ce fonds "sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux", a précisé un porte-parole du groupe américain.
"Google utilise des articles de presse pour nourrir son moteur de recherches et améliorer ses performances publicitaires, c'est très bien que la presse ait pu faire reconnaître ce droit-là auprès du principal acteur du marché", se réjouit le consultant Philippe Jannet, interrogé par l'AFP.
"C'est la première fois qu'on arrive à valoriser le contenu de la presse en dehors du cadre du lecteur qui achète son journal ou de l'annonceur qui achète une position dans le journal. Cela offre un troisième pied pour la presse", ajoute l'ancien patron du Monde interactif.
D'autant que, rappelle Frédéric Filloux, "60 millions, ce n'est pas une somme importante pour Google, mais c'est significatif pour la presse".
Le Spiil, qui regroupe des sites d'information et notamment des "pure players", tels Mediapart, Atlantico, Slate, Rue 89 ou encore OWNI, se "félicite" de son côté que le principe de "droits voisins", sorte de droits d'auteurs, n'ait pas été retenu comme mode de financement. Pour ce syndicat, une telle taxe ne tient pas compte de la spécificité d'internet.
Pour autant, "nous avons beaucoup d'interrogations", ajoute son président Maurice Botbol. "A quoi va servir ce fonds? Comment va se répartir cette manne?", s'interroge-t-il, demandant à ce que le contenu de l'accord soit rendu public.
La ministre de l?Économie numérique Fleur Pellerin a précisé sur Twitter que l'accord couvrait toute la presse d'information générale et politique (IGP), y compris les "pure players".
Pour Denis Bouchez, directeur de l'Association de la Presse IPG, signataire de l'accord avec Google, l'intérêt de celui-ci "est surtout qu'il permet à ceux qui veulent faire quelque chose avec Google de le faire", a-t-il dit à l'AFP.
L'utilisation du fonds de 60 millions, sur une durée de trois à cinq ans, devrait commencer sitôt mis en place une sorte de "conseil", qui rassemblera plusieurs personnalités aux cotés de représentants de la presse et de Google.
Reste, rappelle le Spiil, l'épineuse question fiscale qui permet à Google de concurrencer les régies publicitaires des éditeurs français en payant très peu d'impôts. En France, selon les estimations, le géant aurait réalisé en 2011 un chiffre d'affaires compris entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros mais n'aurait reversé qu'un peu plus de 5 millions d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/louis-dreyfus-l-accord-avec-google-ne-sauvera-pas-la-presse-02-02-2013-1623139_52.php

titre: 

Louis Dreyfus : "L'accord avec Google ne sauvera pas la presse" 

chapeau: 

Le président du directoire du Monde commente le pacte passé entre le géant américain et les éditeurs de presse, qui selon lui n'est pas suffisant. 

texte: 


Le Point.fr : Êtes-vous satisfait de la mise à disposition d'un fonds de 60 millions d'euros par Google en faveur de la presse d'information générale ?

Louis Dreyfus : Cet accord arrive au bon moment pour les quotidiens les plus faibles et des petits magazines particulièrement fragilisés par la décomposition du système de distribution de la presse en France. De ce point de vue, les pouvoirs publics ont été particulièrement efficaces. Mais il ne faut pas se leurrer, cet accord ne modifie en rien le modèle économique de la presse et ceux qui comptent sur les aides, qu'il s'agisse du fonds Google ou les aides publiques pour s'en sortir, se trompent. La presse ne pourra compter que sur elle-même et sur le renouvellement de son offre pour s'en sortir.

60 millions d'euros... Pour Google, c'est une obole, non ?

C'est un premier pas. Il faut se souvenir du point de départ des discussions. Tout est parti d'un constat économique : il y a eu un transfert de valeur supérieur à un milliard d'euros entre la baisse des revenus publicitaires de la presse et la valeur accaparée par les moteurs de recherche. Et à l'arrivée, un accord est conclu pour 60 millions d'euros. C'est donc très probablement une première étape. C'est bien, mais la dimension "historique" et "planétaire" de l'accord m'échappe un peu... Enfin, je note que les pouvoirs publics ont précisé que ce montant s'ajouterait aux aides à la presse. C'est évidemment essentiel.

Certains regrettent que le gouvernement ait abandonné la lutte contre Google sur le terrain du droit d'auteur et du droit voisin. Êtes-vous de ceux-là ?

Les éditeurs qui ont approuvé l'accord ont cherché à évaluer la probabilité qu'un dispositif type "lex Google" puisse être plus efficace tout en passant la rampe des autorités de Bruxelles... Je dirai que, plus que la menace d'une loi, Google a certainement préféré un accord contractuel pour éviter un débat parlementaire public qui lui aurait été inévitablement préjudiciable.

Étiez-vous associé aux négociations ?

Tous les grands éditeurs y étaient associés quasi quotidiennement, mais, dans les faits, c'est le médiateur, Marc Schwartz, qui fut moteur et force de propositions. Cet accord lui doit beaucoup.

Comment vont se répartir les 60 millions d'euros du fonds, et qui va répartir cette somme ? Est-ce Google ?

Non, ce n'est pas Google qui répartira les financements. Le conseil d'administration du fonds devrait être majoritairement composé d'éditeurs et de personnalités indépendantes. Très probablement, Marc Schwartz y jouera un rôle central afin de s'assurer que l'esprit et la lettre de l'accord seront respectés. Mais la clef de répartition est en effet la grande question quand on sait qu'il existe en France 140 titres répondant à la définition de la presse d'information politique et générale...

Le volet commercial de l'accord concerne la régie publicitaire de Google. Qu'est-ce que cela vient faire ici ?

Google a ouvert au passage la possibilité aux éditeurs de profiter de leurs serveurs publicitaires et de leurs outils afin d'optimiser leurs revenus publicitaires. On comprend l'intérêt de Google à faire du business avec les éditeurs de presse, mais nous sommes ici à des années-lumière du point de départ de la négociation. C'est tout le talent de Google !


http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202542686234-google-et-les-editeurs-de-presse-enterrent-la-hache-de-guerre-534840.php

titre: 

Google et les éditeurs de presse enterrent la hache de guerre

chapeau: 

Un fonds de 60 millions d'euros, abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse.
Le géant du Web américain va aussi aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences. 

texte: 

Soixante millions d'euros : c'est le prix que va payer Google pour calmer le courroux de la presse française ! A l'issue de trois mois de négociations-marathons, les éditeurs de presse et le géant américain ont réussi à trouver un terrain d'entente. Les premiers, parmi lesquels le quotidien « Les Echos », souhaitaient que Google paye pour référencer les articles de presse, lesquels lui permettent d'engranger des revenus publicitaires. En cas d'absence d'accord, François Hollande avait menacé d'en passer par l'arme de la loi. Finalement, les parties se sont entendues sur la création d'un fonds de 60 millions d'euros abondé par Google et destiné à financer les projets de la presse en matière de numérique. Un autre volet de l'accord prévoit, comme cela s'est fait avec la presse belge il y a quelques mois, que Google aide les éditeurs à monétiser leurs audiences via un recours préférentiel aux instruments commerciaux de Google qui sont AdSense, AdMob ou encore AdExchange.

La nouvelle a été annoncée en grande pompe à l'Elysée vendredi soir par François Hollande et Eric Schmidt, président du conseil d'administration de Google, qui avait fait spécialement le déplacement à Paris, le premier saluant un « événement mondial dans l'histoire des médias ». Aujourd'hui, cependant, tous les détails ne sont pas réglés. Seul un accord de grands principes est signé, il reste à définir les conditions, notamment sur l'aspect commercial de l'accord.
Engagement sur la durée

La presse, qui a réussi à faire plier le géant américain, doit-elle se réjouir ? Si l'on additionne les deux volets de l'accord, on se rapproche probablement de ce que souhaitaient obtenir les éditeurs de presse au départ, soit entre 80 et 100 millions d'euros, d'après nos informations. Sur la forme, l'accord reste éloigné de ce que voulait la presse à l'origine : un prélèvement d'année en année sur le chiffre d'affaires de Google, estimé entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros en France, ce qui aurait garanti une source de revenu pérenne aux éditeurs. Mais cela aurait été complexe à mettre en oeuvre sur le plan juridique. Comment prouver les vrais revenus de Google qui ne déclare que 150 millions de chiffre d'affaires dans l'Hexagone ? François Hollande a cependant indiqué que, une fois le fonds épuisé, il convoquerait une « nouvelle conférence de presse » avec Google, laissant ainsi entendre que les engagements de l'américain devaient s'inscrire dans la durée. Le géant californien, lui, estime préserver l'essentiel en évitant cette « rémunération équitable » que revendiquaient, au départ, les éditeurs de presse et à laquelle il s'opposait catégoriquement.
Un accord à bon compte ?

Ses conséquences auraient pu être dévastatrices pour le moteur de recherche, si chaque pays avait ensuite appliqué le même système. Et s'il finit bien par payer, finalement, une petite centaine de millions d'euros, cela reste modeste à l'échelle de Google, dont le bénéfice net s'établit à 10,7 milliards dans le monde, pour un chiffre d'affaires dépassant les 50 milliards en 2012.

La presse française a donc son chèque. Même si elle aurait probablement préféré que cela prenne une autre forme que celle d'une fondation, qui apparaît comme une subvention supplémentaire au-delà des aides publiques.

Ironie du sort, les « pure players » de l'Internet (Mediapart, Slate, Atlantico…), ceux-là même qui n'ont eu de cesse de critiquer la démarche des éditeurs de presse vis-à-vis de Google, sont intégrés dans l'accord. Au même titre que la presse quotidienne nationale et régionale et les magazines d'information politique et générale. Tous pourront faire financer leurs projets numériques par Google. Mais pas la presse de divertissement et de récréation. Cette dernière ne devrait pas rester sans réaction. Un deuxième round s'annonce pour Google. 

http://lci.tf1.fr/economie/medias/accord-entre-la-france-et-google-sur-la-remuneration-des-medias-7808767.html

titre: 

Google versera 60 millions d'euros à la presse française 

chapeau: 

Un accord a été signé vendredi à l'Elysée entre le patron du moteur de recherche américain Google Eric Schmidt et le président François Hollande sur la rémunération des éditeurs français par les moteurs de recherche, a annoncé l'Elysée.

Source sur TF1 News : Google versera 60 millions d'euros à la presse française

texte: 

Google et les éditeurs de presse français ont conclu vendredi un accord aux termes duquel le géant américain de l'internet va financer à hauteur de 60 millions d'euros un fonds d'aide à la transition des médias français vers le numérique. L'accord a été annoncé à l'Elysée à l'issue d'une rencontre entre François Hollande et le président exécutif de Google, Eric Schmidt, en présence des ministres de la Culture et des PME et de l'Economie numérique, Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin. 

L'accord signé entre Google et les éditeurs de presse français est basé sur un "partenariat commercial" destiné à aider la presse à se développer sur internet et à "accroître ses revenus en ligne", a indiqué à l'AFP un porte-parole du géant américain. "Nous avons trouvé un accord qui est principalement basé sur un partenariat commercial", a déclaré ce responsable, qui a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'allouer une enveloppe aux éditeurs de presse mais "d'initier de nouveaux projets ensemble". "Le premier projet consiste à conclure des accords commerciaux avec les éditeurs pour les aider à tirer le meilleur parti d'internet et accroître leurs revenus en ligne, au moyen de solutions publicitaires", via notamment les plateformes spécialisées du géant de l'internet AdSense, AdMob et AdExchanges, a expliqué le porte-parole.

Un accord similaire en Belgique
 
La deuxième partie de l'accord prévoit la mise en place par Google d'un fonds pour l'innovation dans la presse numérique, doté de 60 millions d'euros, afin d'encourager et de stimuler l'innovation digitale dans les médias. Ce fonds "sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux", a précisé le porte-parole. En Belgique, un accord similaire avait été conclu au terme d'un bras de fer de six ans entre Google et Copiepresse, l'organisme qui défend les intérêts des journaux belges.

"Il s'est produit aujourd'hui un événement mondial", a déclaré François Hollande à propos de l'accord. "Il s'est produit aujourd'hui un événement mondial (...) la conclusion d'un accord entre Google et un groupement de presse qui a été capable de se fédérer pour mener cette négociation", s'est félicité le chef de l'Etat, qui assistait à la conclusion de cet accord à l'Elysée. Le président Hollande a déclaré que "cet accord (était) bon pour la presse française, bon pour les contenus et bon aussi pour Google". "A la fois sur la méthode - la recherche d'un accord entre un grand groupe mondial et la presse française - et sur le résultat - un fonds de 60 millions d'euros pour les investissements d'avenir -, c'est une fierté pour la France d'avoir été capable de réaliser cet accord qui est le premier dans le monde", a-t-il poursuivi.

Les associations d'éditeurs de presse souhaitaient en effet que le groupe américain les rémunère pour les informations qu'il indexe, une demande refusée jusqu'ici par Google qui menaçait  de son côté de ne plus référencer les médias français. Le président de la République, qui avait reçu à la fin octobre Eric Schmidt, avait annoncé qu'une loi pourrait "intervenir si nécessaire" pour faire payer une taxe à Google, dans l'hypothèse d'un échec des négociations avant fin décembre. Le gouvernement avait ensuite accordé un mois supplémentaire aux différentes parties, jusqu'au 31 janvier.

Source sur TF1 News : Google versera 60 millions d'euros à la presse française

http://www.usinenouvelle.com/article/google-60-millions-pour-calmer-les-editeurs-de-presse.N190845

titre: 

Google : 60 millions pour calmer les éditeurs de presse

chapeau: 

François Hollande et Eric Schmidt, le patron de Google, ont annoncé, vendredi 1er février, être parvenus à un consensus concernant la rémunération des éditeurs de presse par le moteur de recherche. 

texte: 

 60 millions d’euros. C’est ce qu’a dû concéder le moteur de recherche américain Google afin de calmer les éditeurs de presse français. Lors d’une conférence de presse, le 1er février dans la soirée, le président de la République et le patron de Google Eric Schmidt ont annoncé avoir trouvé le moyen de mettre un terme à la querelle entre les deux parties.

Depuis plusieurs mois, les éditeurs de presse exigent que Google paie des droits voisins du droit d'auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu'il réalise en se contentant de référencer leurs titres. Au terme d’une longue négociation orchestrée par Marc Schwartz, du cabinet de conseil Mazars, ils ont finalement trouvé un terrain d’entente.

Conclusion : un fonds de 60 millions d'euros, abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. Le géant de Mountain View va aussi aider les éditeurs français à mieux monétiser leur audience, tout comme cela avait été convenu plus tôt avec la presse belge.