http://www.20minutes.fr/article/1092977/angouleme-willem-grand-prix-provocation

titre: 

Angoulême: Willem, le grand prix de la provocation

chapeau: 

BANDE DESSINEE - Le Grand prix du Festival international de la BD a été remis dimanche au Néerlandais Willem...

texte: 

De notre envoyé spécial à Angoulême

Après ses copains Reiser (en 1978) et Wolinski (2005), le Franco-Hollandais Willem vient d’entrer dans le cercle restreint des Grand prix du Festival de la BD d’Angoulême issus de la presse satirique. Ce n’est que justice pour un auteur qui, à 71 ans, a publié plus de 75 livres (illustration et bande dessinée confondues). Et dont le nom, confiait son prédecesseur, Jean-Claude Denis, à 20 Minutes, «était, depuis des années, régulièrement évoqué par l’Académie des Grands prix».
Elu «démocratiquement»
De Charlie Hebdo à Libération, Bernhard Willem Holtrop, de son vrai nom, a la réputation de jeter un regard acéré et sans concession sur l’actualité. Un talent pour la provocation qu’il cultive depuis son plus jeune âge, puisqu’après être sorti des Beaux-Arts et avoir fricoté avec le mouvement écolo-contestataire Provo, il a fondé, en 1966, une revue satirique dont plusieurs numéros furent saisis par la justice néerlandaise. «Les amateurs de BD connaissent tous cette histoire», nous déclare Jaap Heymans, un collectionneur batave croisé à Angoulême. Avant de préciser: «Même s’il est désormais plus français qu’hollandais, Willem est une star chez nous. Et nous sommes fiers qu’un ‘Oranje’ soit ainsi récompensé!» Déjà élu «Grand prix de l’humour vache» en 1996, Willem sera en tout cas le premier auteur élu «démocratiquement» à Angoulême puisque cette année, pour la première fois, tous les auteurs accrédités au festival ont participé au vote –même si l’Académie des Grands prix a dû trancher in fine.
 
Un festival de prix
Fauve d’or du Meilleur album: Quai d’Orsay Chroniques diplomatiques, T2 (Dargaud) de Christophe Blain et Abel Lanzac.
Prix spécial du 40e Festival: Akira Toriyama (Japon)
Prix spécial du jury: Le Nao de Brown (Akileos) de Glyn Dillon
Prix de la Série: Aâma, T2 (Gallimard) de Frederik Peeters.
Prix Révélation: Automne (Nobrow) de Jon McNaught
Prix du Patrimoine: Krazy Kat. 1925-1929 (Les Rêveurs) de George Herriman (décédé en 1944).
Prix du Public Cultura: Tu mourras moins bête, T2 (Ankama) de Marion Montaigne
Fauve du Polar SNCF: Castilla Drive (Actes Sud/L’An 2) d’Anthony Pastor
Fauve Jeunesse: Les Légendaires Origines, T1 (Delcourt) de Sobral et Nadou.

http://poitou-charentes.france3.fr/2013/02/03/le-dessinateur-satirique-willem-grand-prix-2013-du-festival-de-la-bande-dessinee-d-angouleme-193319.html

titre: 

"Quai d'Orsay" meilleur album 2013, Willem sacré nouveau président et un grand prix spécial 40ème pour le créateur de Dragon Ball

chapeau: 

Ce Grand Prix récompense Willem pour l'ensemble de son oeuvre. Le dessinateur satirique d'origine néerlandaise âgé de 71 ans a été couronné par le Grand Prix d'Angoulême lors du 40ème Festival international de la bande dessinée,

texte: 

Bernhard Willem Holtrop est né le 2 avril 1941 à Ermelo aux Pays-Bas, le dessinateur qui a pris pour nom de plume Willem, s'est installé en France en 1968.
Il a commencé à travailler pour des journaux satiriques dans son pays puis pour des revues et journaux français comme Hara-Kiri, Libération et Charlie Hebdo. A travers ses publications, Willem passe au crible les travers de la société: politique, sexualité, guerres, génocides, extrêmismes et religion.
Willem n'était pas présent lors de la remise des prix à Angoulême car il est rentré à Paris pour réaliser un dessin pour le journal "Libération".
C'est lJean-Louis Gauthey, le directeur de la maison d'édition "Cornélius" qui est venu récupérer son prix.

"Quai d'Orsay" de C.Blain, récompensé par le Prix du Meilleur Album
Le Prix du Meilleur album est allé au 2ème tome du best-seller "Quai d'Orsay. Chroniques diplomatiques"  de Christophe Blain (dessin) et Abel Lanzac (scénario) publié chez Dargaud.
"Quai d'Orsay" est né de la rencontre entre Christophe Blain et Abel Lanzac, le pseudonyme d'un collaborateur du cabinet de Dominique de Villepin. L'ancien ministre des Affaires Etrangères a largement inspiré ces chroniques diplomatiques. Les deux tomes de la série qui nous plongent au coeur des rouages de la diplomatie ont rencontré l'adhésion du public et le succès. Plus de 200 000 exemplaires ont été vendus . Un succès auprès des lecteurs récompensé aujourd'hui par le prix du meilleur album à Angoulême.
Yann Salaun et Francis Tabuteau ont rencontré Christophe Blain à Paris pour évoquer cette série.

Un prix spécial attribué au créateur de Dragon Ball
Les organisateurs du Festival ont décidé, comme lors des 10ème, 15ème et 20ème éditions, d'attribuer un granp prix spécial.
Il a été décerné  au Japonais Akira Toriyama, 57 ans, l'auteur du mythique Dragon Ball, le manga le plus vendu
au monde avec quelque 230 millions d'exemplaires.

Le lauréat du Grand Prix a été désigné par les auteurs de BD présents et accrédités au Festival, selon une toute nouvelle procédure de scrutin
L'arbitrage ultime par l'Académie des grands prix s'est fait sur les cinq noms arrivant en tête parmi lesquels Willem mais aussi les Japonais Otomo et Akira Toriyama, ainsi que l'Anglais Alan Moore et l'Américain Chris Ware selon une indiscrétion tweetée par l'ancien Grand Prix Lewis Trondheim.

Selon l'AFP, sur les 1.500 auteurs présents à Angoulême, 537 ont participé au vote pour désigner le Grand Prix 2013.


http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/People/n/Contenus/Articles/2013/02/04/Willem-Grand-Prix-BD-le-retour-des-provocateurs

titre: 

Willem, Grand Prix BD : le retour des provocateurs 

chapeau: 

Le verdict est tombé à Angoulême. Grosse surprise : c’est le Néerlandais Willem, 71 ans, qui est sacré par ses pairs. Dans la lignée de Reiser ou de Wolinski.

texte: 

Le choix était vaste. Pour la première fois, on votait à Angoulême. Seize postulants avaient été présélectionnés par les anciens Grands Prix, au nombre desquels quelques stars incontestées dont le nom aurait agrémenté de belle manière le fronton des palmarès d'Angoulême.

A la surprise générale, les auteurs présents dans la capitale de la BD pour les 40 ans du festival international ont choisi un dessinateur satirique, davantage connu pour ses caricatures féroces et grinçantes dans Libération ou Charlie Hebdo que pour son œuvre (pourtant prolifique) en matière de bandes dessinées.

 Un ancien beatnik hollandais

Sur les 1.500 professionnels qui avaient fait le déplacement, les organisateurs ont recensé 537 votants, ce qui est finalement un bon score. Un vote très politique loin des univers qu'on peut considérer comme aseptisés de Walt Disney ou des mangas. Même si dans la botte finale de cinq noms, se retrouvaient deux Anglo-Saxons (Alan Moore et Chris Ware) et deux Japonais (Otomo et Toriyama).
Pourtant, ce « vieux monsieur indigne » de 71 ans, qui signe Willem (il se nomme en fait Bernhard Willem Holtrop) s'inscrit dans la lignée contestataire du 9e art qui, depuis toujours, a trouvé dans le dessin une matière et une manière pour faire passer quelques solides critiques de la société. Avec ce Grand Prix, cet ancien beatnik hollandais (le mouvement « provo » aux Pays-Bas faisait tous les jours mai 68 avant l'heure) qui a participé au journal L'Enragé en France puis au mythique Hara Kiri (dont « Le Bal tragique à Colombey » est resté dans les mémoires) rejoint d'autres provo… cateurs que le festival n'avait pas hésité à promouvoir : Jean-Marc Reiser (« Gros Dégueulasse »), Vuillemin (« Les Sales Blagues de l'Écho »), ou Wolinski (« Elles ne pensent qu'à ça ! ») pour ne citer que les plus emblématiques.
Cette 40e édition du FIBD, marquée par une fréquentation exceptionnelle, a d'ailleurs démontré que le numérique et les liens de plus en plus étroits avec le cinéma modifient le domaine d'application stricte de la BD. Mais la satire, la caricature, pour peu qu'elles se développent en case, ou dans une forme de suivi, font partie du registre. Or, Willem – très influencé, reconaît-il, par Siné – au-delà de Charlie Hebdo à Charlie Mensuel, en passant par Libération, a aussi publié de très, très nombreux albums de BD. Commencée en 1972, sa production s'étend sur (comme le festival) sur 40 ans et sur une quarantaine de titres dont entre autres Dick Talon, Gloire coloniale, Terreur aveugle, Merci, Ben Laden ou Anal Symphonies !
L'autre récompense suprême, celle du meilleur album, est revenu au deuxième tome (le premier était meilleur) de Quai d'Orsay : l'histoire fort peu diplomatique d'un ministre des Affaires étrangères qui ressemble beaucoup à Dominique de Villepin. Du coup, le véritable nom du scénariste a été rendu public : il s'agit d'un certain Antonin Baudry qui fut l'une des plumes du ministre… au Quai-d'Orsay. La verve à l'honneur en Charente.

le palmarès

Prix du meilleur album : « Quai d'Orsay, tome 2, chroniques diplomatiques », de Christophe Blain et Abel Lanzac (Ed. Dargaud). Prix spécial du jury : « Le Nao de Brown », de Glyn Dillon (chez Akileos). Prix de la série : « Aâma, tome 2 » de Frederik Peeters (Ed. Gallimard). Prix Révélation : « Automne » de Jon McNaught (Nobrow). Prix Patrimoine : « Krazy Kat » (1925 - 1929), de George Herriman (Ed. Les rêveurs). Fauve Polar SNCF : « Castilla Drive », de Anthony Pastor (Ed. Actes Sud/L'An 2).
Par ailleurs, le Festival a attribué un Prix spécial 40 ans pour l'ensemble de son œuvre au père de « Dragon Ball », le Japonais Akira Toriyama, 57 ans. Comme lors des 10e, 15e et 20e éditions, où Claire Brétecher, Hugo Pratt et Morris avaient été récompensés.


http://www.lefigaro.fr/bd/2013/02/03/03014-20130203ARTFIG00105-le-dessinateur-satirique-willem-couronne-a-angouleme.php

titre: 

Le dessinateur satirique Willem couronné à Angoulême

chapeau: 

Le Grand prix de la ville d'Angoulême 2013, qui consacre un auteur de BD pour l'ensemble de son oeuvre, a été attribué au dessinateur de presse Willem. Christophe Blain remporte, lui, le prix du meilleur album avec Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques.

texte: 

 Grand Prix: Jean-Claude Denis cède sa place au dessinateur et illustrateur hollandais Willem, plus connu pour ses dessins satiriques parus dans Charlie Hebdo et ses dessins de presse dans Libération que pour ses albums d'auteur.

Prix du meilleur album: Quai d'Orsay, tome 2, Chroniques diplomatiques, Christophe Blain et Abel Lanzac (Dargaud)

Grande année pour Christophe Blain! Quai d'Orsay va être adapté au cinéma par Bertrand Tavernier avec Thierry Lhermitte dans le rôle d'Alexandre Taillard de Vorms, inspiré directement de Dominique de Villepin. Loin d'avoir été boudé par le festival, il obtient pour la seconde fois, le prix du meilleur album (le premier en 2002 pour Isaac le pirate). Un fait rare qui était le seul apanage de Baru jusqu'ici, respectivement pour Le chemin de l'Amérique (1991) et L'Autoroute de soleil (1996). Deuxième volume des aventures échevelées du ministre des Affaires étrangères, Alexandre Taillard de Vorms, Chroniques diplomatiques propose une nouvelle fois sa vision acérée du monde politique.

Prix spécial du jury: Le Nao de Brown, de Glyn Dillon (Akileos)

Le dessinateur Glyn Dillon relate avec finesse le parcours au quotidien d'une jeune illustratrice anglaise d'origine japonaise sujette à des troubles obsessionnels compulsifs.

Prix de la Série: Aâma , tome 2, La multitude invisible, Frederik Peeters (Gallimard)

L'auteur des Pilules bleues offre un captivant récit de science-fiction, qui mêle la quête existentielle au space opera. Naviguant avec aisance entre le récit intimiste (Pilules bleues), le polar documenté (R.G.) ou l'onirisme fantastique, qui baigne l'atmosphère de Pachyderme , l'auteur de Lupus réussit à entraîner ses lecteurs au cœur d'une histoire de science-fiction.

Prix Révélation: Automne, Jon McNaught (Nobrow)

L'album évoque une petite ville anglaise sur laquelle l'automne s'installe, faisant place à toutes sortes de faits quotidiens. Adoubé par deux grandes signatures du 9e art, le Canadien Seth et l'Américain Chris Ware, Jon McNaught, maniant un trait subtil rehaussé de couleurs éclatantes, apparaît comme un auteur prometteur.

Prix Patrimoine: Krazy Kat(1925-1929), de George Herriman (Les rêveurs)

Le plus mythique des comics américains, précurseur, qui entremêle poésie et humour paraît enfin en langue française. Bien lui en a pris. Ce premier volume en annonce d'autres.

Fauve Polar SNCF: Castilla Drive, de Anthony Pastor (Actes Sud/ L'an 2)

Ce polar aux couleurs remarquables, met en scène Sally Sallinger contrainte de reprendre les affaires de son mari détective privé, disparu depuis quelques années. Une nuit, Osvaldo Brown, un poète désargenté se fait tirer dessus et s'adresse à Sally qui décide de lui venir en aide. Rebondissements garantis.

Le palmarès complet

Grand Prix d'Angoulême: Willem

Fauve d'or du Meilleur album: Quai d'Orsay, tome 2, Chroniques diplomatiques, (Dargaud) de Christophe Blain (dessin) et Abel Lanzac (scénario)

Prix spécial du 40e Festival pour l'ensemble de son oeuvre: Akira Toriyama (Japon)

Prix spécial du jury: Le Nao de Brown (Akileos) de Glyn Dillon

Prix de la Série: Aâma,Tome 2, La multitude invisible (Gallimard) de Frederik Peeters

Prix Révélation: Automne (Nobrow) de Jon McNaught

Prix du Patrimoine: Krazy Kat,1925-1929» (Les Rêveurs) de l'Américain George Herriman décédé en 1944.

Prix du Public Cultura: Tu mourras moins bête (Ankama) de Marion Montaigne

Fauve du Polar SNCF : Castilla Drive (Actes Sud/L'An 2) d'Anthony Pastor

Fauve Jeunesse: Les Légendaires Origines, Tome 1 (Delcourt) de Sobral et Nadou.

http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/willem-gagnant-du-grand-prix-du-festival-de-bd-d-angouleme-03-02-2013-2535981.php

titre: 

BD : Willem reçoit le Grand prix du festival d'Angoulême 

chapeau: 

Le dessinateur Willem a été couronné par le grand prix du jury du festival de BD d'Angoulème.

texte: 

A 71 ans, le célèbre dessinateur satirique néerlandais Willem vient de remporter une consécration extrêmement prestigieuse : le Grand Prix du 40eme festival de BD d'Angoulême. Willem est notamment connu pour ses dessins politiques publiés dans le quotidien Libération ou dans Charlie Hebdo. La cérémonie de clôture a eu lieu ce dimanche après-midi.


Le Prix du Meilleur album est allé au 2e tome du best-seller «Quai d'Orsay. Chroniques diplomatiques» (Dargaud) de Christophe Blain (dessin) et Abel Lanzac (scénario). C'est la deuxième fois que Christophe Blain remporte cette distinction, un fait rarissime. Cette BD va être adaptée au cinéma par le réalisateur Bertrand Tavernier avec Thierry Lhermitte. 


http://www.lepoint.fr/culture/willem-un-provo-cateur-couronne-a-angouleme-03-02-2013-1623352_3.php

titre: 
	
Willem, un provo(cateur) couronné à Angoulême

chapeau: 

Le Néerlandais livre un dessin quotidien pour "Libération" depuis plusieurs années. À lui seul, il est une anthologie de la contestation. 

texte: 

Le nouveau Grand Prix de la ville d'Angoulême, qui présidera la prochaine édition du Festival, est donc le Néerlandais francophone Willem. Ce choix, qui sera sans doute encore une fois longuement discuté et contesté, est le fruit d'une nouvelle désignation du Grand Prix décidée par la direction du Festival d'Angoulême. Alors qu'auparavant, c'était l'Académie des grands prix (Bilal, Schuiten, Tardi, Julliard, Bretécher, Cestac, Veyron, Zep...) qui cooptait un nouvel impétrant, le Festival a décidé d'ouvrir le vote à un panel d'artistes plus large. Ainsi, un bureau de vote a été installé à Angoulême où tout dessinateur accrédité au Festival pouvait voter pour l'auteur de son choix.

À l'issue de ce vote, une liste de cinq noms a été soumise à l'Académie des grands prix, qui a donc choisi le provo(cateur) Willem. Bien connu des lecteurs de Libération, pour qui il livre un dessin quotidien depuis plusieurs années, et considéré par certains dessinateurs de presse de plusieurs générations (Vuillemin, Jul...) comme le meilleur d'entre eux, Willem est une anthologie de la contestation à lui seul. Résidant en France depuis la fin des années 1960, il avait fait auparavant partie du fameux mouvement provo aux Pays-Bas, un mouvement contestataire d'inspiration écologique et vaguement anarchiste. Collaborateur de L'enragé de Siné en Mai 68, puis membre à part entière de Hara-Kiri puis de Charlie Hebdo, il devient rapidement le complice des Reiser, Cabu, Wolinski et consorts.

D'une timidité et d'une discrétion extrêmes, Willem n'est pourtant pas le moins radical et le moins politisé de la bande. Ses dessins, souvent très sobres, sont d'une expressivité extrême et redoutable, même si la bande dessinée n'est pas forcément son mode d'expression privilégiée, malgré des incursions réussies dans le genre comme Le feuilleton du siècle, exploration magistrale de l'histoire du XXe siècle. Son trait, qui se rapproche d'une ligne claire un peu pervertie ou distordue, est surtout une arme dévastatrice employée contre les hommes politiques ou les dictateurs de tout poil. À la manière d'un Patrick Rambaud, Willem a fait de Nicolas Sarkozy sa bête noire, avec un recueil de dessins qui lui fut tout spécialement consacré (Sarko l'increvable). Pendant certains festivals, il n'est pas rare de croiser le dessinateur devant des stands de petits éditeurs ou de talents inconnus, lui qui fut un rédacteur en chef de talent à Charlie Mensuel.
Blain et Lanzac consacrés pour "Quai d'Orsay 2"

Comme il est de tradition pour les éditions décennales du Festival, un Prix spécial a été décerné à Toriyama, l'auteur du manga Dragonball, il y a peu la bande dessinée la plus vendue dans le monde (325 millions d'exemplaires). Une manière aussi de calmer, semble-t-il, les tensions nées au sein de l'Académie des grands prix entre les anciens, encore réfractaires à accepter parmi eux des mangakas ou des auteurs de comics américains, et les modernes, partisans d'une ouverture résolue à l'internationalisation du Grand Prix, après son attribution symbolique à Art Spiegelman, l'auteur de Maus, il y a deux ans.

En ce qui concerne les albums récompensés, le Prix du meilleur album a été décerné à Quai d'Orsay 2, la bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac, satire consacrée à l'expérience de ce dernier dans le cabinet de Dominique de Villepin alors qu'il était ministre des Affaires étrangères (et qui sera l'objet d'une adaptation au cinéma par Bertrand Tavernier). Et Le Point confirme sa dimension de prescripteur, puisque Aâma, la bande dessinée de science-fiction du Suisse Frederik Peeters, qui avait reçu le Prix de la bande dessinée du Point lors du dernier Festival de Saint-Malo, a été récompensé à Angoulême du Prix de la meilleure série.


http://www.metrofrance.com/culture/40e-festival-d-angouleme-christophe-blain-et-willem-primes/mmbc!tMpTUVLNeW3mw/

titre: 

40e Festival d'Angoulême : Christophe Blain et Willem primés

chapeau: 

BD - Le Fauve d'Or du meilleur album a été décerné, dimanche, à Quai d'Orsay, tome 2 de Christophe Blain et Abel Lanzac (Dargaud). Le Grand Prix d'Angoulême est revenu à Willem, qui sera donc président de l'édition 2014.

texte: 

Son Quai d'Orsay est décidément pavé d'or. Christophe Blain, qui "préférait dessiner des pirates que des types en costume", a finalement été bien inspiré d'illustrer les chroniques diplomatiques d'Abel Lanzac, ancien conseiller du cabinet de Villepin. Pour l'occasion, le très secret Lanzac – qui s'appelle en réalité Antonin - s'est montré pour la première fois au public, montant sur scène pour recevoir le Fauve d'Or en compagnie d'un Blain plus habitué aux récompenses : son Isaac le Pirate avait déjà reçu le prix du meilleur album en 2002. Et on n'a pas fini de parler de Quai d'Orsay puisque son adaptation cinématographique, réalisée par Bertrand Tavernier, sortira probablement à la fin de l'année.

Willem salué par ses pairs

Le 40e Festival de la bande dessinée s'est terminé avec huit autres récompenses, dont la plus acclamée a été le prix du public, décerné à Marion Montaigne pour le deuxième tome de son hilarant Tu mourras moins bête (Ankama) ; le premier tome avait été le coup de cœur de Metro l'an dernier. On notera aussi le prix spécial du jury au curieux Nao de Brown (Dillon), et le prix de la série pour Aama de Frederick Peeters (Gallimard). Anniversaire oblige, un prix spécial du 40e anniversaire a été remis à Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, vendu à 350 millions d'exemplaires dans le monde.

La cérémonie de clôture a gardé le plus grand secret d'Angoulême pour la fin, l'annonce du Grand Prix. C'est donc le dessinateur satirique Willem qui a été élu par ses pairs, et qui sera à ce titre le président de la prochaine édition du festival d'Angoulême. Jean-Claude Denis lui passe la flambeau, après avoir présidé une édition de belle tenue, où toute une bande de jeunes talents, le surdoué Bastien Vivès en tête, font déjà partie des grands.

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130203.AFP2559/bd-le-feroce-willem-sacre-par-le-grand-prix-d-angouleme.html

titre: 

BD: le féroce Willem sacré par le Grand Prix d'Angoulême

chapeau: 

Le dessinateur satirique néerlandais Willem, 71 ans, a été couronné dimanche par le Grand Prix d'Angoulême lors du 40e Festival international de la bande dessinée, dont la cérémonie de clôture avait lieu dimanche après-midi, ont annoncé les organisateurs. (c) Afp

texte: 



ANGOULEME (AFP) - Le Néerlandais Willem, dessinateur satirique corrosif et graphiste hors pair, a été sacré dimanche par le Grand Prix d'Angoulême, qui couronne un auteur pour l'ensemble de son oeuvre, en clôture du 40e Festival international de la BD d'Angoulême.

Le Prix du Meilleur album est allé au 2e tome du best-seller "Quai d'Orsay. Chroniques diplomatiques" (Dargaud) de Christophe Blain (dessin) et Abel Lanzac, un pseudonyme (scénario), plongée décapante dans l'hystérie d'un cabinet ministériel.

A cette occasion, le mystérieux Abel Lanzac a tombé le masque : il s'appelle Antonin Baudry et fut l'une des plumes de Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères.

Les deux compères ont co-écrit avec Bertrand Tavernier une adaptation cinématographique de leur album qui est en cours de montage.

Par ailleurs, le Festival a décidé, comme lors de ses 10e, 15e et 20e éditions, d'attribuer un Prix spécial.

Il a été décerné pour l'ensemble de son oeuvre au Japonais Akira Toriyama, 57 ans, l'auteur du mythique Dragon Ball, le manga le plus vendu au monde avec quelque 230 millions d'exemplaires.

Le Festival "se réjouit de la désignation de Willem comme Grand Prix", ont indiqué les organisateurs.

Né Bernhard Willem Holtrop, le 2 avril 1941 à Ermelo aux Pays-Bas, le dessinateur qui a pris pour nom de plume Willem, s'est installé en France en 1968.

Avant de mettre cap au sud, il a fait des études aux Beaux-Arts dans son pays et fondé le journal satirique God, Nederland & Orange. De nombreux numéros, où s'illustre notamment Topor, seront saisis par la justice néerlandaise.

Arrivé en France, le laconique Willem continue d'allier l'acuité de son regard corrosif sur le monde à l'humour féroce.

Au fil de ses BD, illustrations, fictions ou reportages, il passe au crible les travers de la société: politique, sexualité, guerres, génocides, extrémismes et religion...

Désigné par ses pairs

Auteur prolifique; dans la presse, du journal du mouvement anarchiste Provo au quotidien Libération en passant par Hara-Kiri, et dans ses nombreux livres, Willem ne cesse de croquer la politique... et le sexe.

Des dessins contre la guerre du Vietnam aux séries politico-policières muettes de Charlie Hebdo, des "Forty Dirty Drawings" à l'actualité illustrée de l'Echo des savanes ou aux "Anal Symphonies", l'œuvre de Willem invente ses propres codes, à la lisière de l'humour potache mais avec une conscience politique aiguë.

Maître du graphisme, influencé, dit-il, par Siné qui avait publié ses premiers dessins "français" dans son journal L'Enragé, Willem fustige notamment dans ses oeuvres les dérives identitaires et l'injustice sociale. "+Siné Massacre+ a été ma bible", avoue-t-il.

Pour la première fois cette année, le lauréat du Grand Prix a été désigné par les auteurs de BD présents et accrédités au Festival, selon une nouvelle procédure de scrutin. L'arbitrage ultime par l'Académie des grands prix s'est fait sur les cinq noms arrivant en tête,ont précisé à l'AFP les organisateurs.

Les autres têtes de liste étaient le Britannique Alan Moore, les Japonais Katsuhiro Otomo et Akira Toriyama et l'Américain Chris Ware.

Sur les 1.500 auteurs présents à Angoulême, 537 ont voté, "ce qui démontre l'implication de la profession pour une première année et laisse augurer d'une participation encore plus grande pour les années à venir", ont assuré les organisateurs.

Pendant quatre jours, le Festival d'Angoulême a fait cette année la part belle à la bande dessinée ultra-populaire avec la célébration festive d'Astérix, Mickey et Donald. Il a aussi rendu hommage dans une grande exposition à Albert Uderzo, 85 ans, qui a présenté l'équipe qui a pris son relais pour le nouvel Astérix à paraître le 24 octobre, Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin).


http://www.sudouest.fr/2013/02/04/lanzac-et-blain-ensemble-955658-790.php
titre: 

Festival de la BD : le Prix du meilleur album revient à Lanzac et Blain, pour le tome 2 de "Quai d'Orsay" 

chapeau: 

Le tome 2 de « Quai d'Orsay » a reçu le Prix du meilleur album. Le dessinateur de presse Willem devient Grand Prix. Akira Toriyama, papa de "Dragon Ball Z" a aussi été sacré.

texte: 

 Ce sont eux qui auront marqué la cérémonie de clôture du 40e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD), qui se déroulait hier au théâtre. Abel Lanzac et Christophe Blain, respectivement scénariste et dessinateur du tome 2 de « Quai d'Orsay » (1). L'album a reçu le Fauve d'or du meilleur album, et c'est la première fois que le public apercevait les deux auteurs ensemble.

On connaissait bien Christophe Blain, celui qui croque le virevoltant Taillard de Vorms, caricature flamboyante d'un certain Dominique de Villepin. Mais on ne savait pas qui se cachait derrière le pseudonyme d'Abel Lanzac. Le scénariste s'est exposé pour la première fois hier à Angoulême. Abel Lanzac s'appelle Antonin Baudry et fut l'une des plumes de Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères.

Pas de tome 3

« En accord avec le ministère, j'ai pris un pseudo », a expliqué l'auteur de 37 ans, qui se trouvait à New York - où il travaille comme conseiller aux services culturels de l'ambassade de France - pendant le Festival. Prévenu qu'il allait être récompensé, il a fait le voyage spécialement pour la cérémonie. « C'est un cadeau de Noël imprévu. J'ai cru à une blague. Pour moi, c'était impensable de ne pas venir de New York pour recevoir le prix. Je suis très heureux. Le Festival d'Angoulême, c'est un peu un rêve d'enfant », a-t-il déclaré.

Lanzac et Blain, qui ont précisé qu'il n'y aurait pas de « Quai d'Orsay » tome 3, travaillent ensemble sur un autre projet, qu'ils gardent secret. Ils en auraient presque volé la vedette au nouveau Grand Prix, qui présidera la prochaine édition du Festival : Willem, l'un des grands noms du dessin de presse, dont on peut admirer le trait et l'humour dans le quotidien « Libération ». D'ailleurs, Willem n'était pas là pour monter sur la scène du théâtre, hier soir. Jean-Pierre Dionnet et Pierre Lescure, qui animaient la cérémonie, ont assuré qu'il avait dû monter dans le train tôt « pour le dessin de demain matin dans "Libération" ».

Considéré comme un maître du graphisme, le Néerlandais Willem affirme être influencé par le dessinateur et caricaturiste Siné, qui avait publié ses premiers dessins « français » dans son journal « L'Enragé ». Willem fustige, dans ses œuvres, les dérives identitaires et l'injustice sociale.

Mais Willem lui-même s'est aussi fait voler la vedette ! Car, hier matin, une deuxième récompense de taille a finalement été créée lors de la délibération de l'académie des Grands Prix, pas tout à fait dans le même esprit que l'ensemble de la profession, qui a voté, pendant le Festival, pour son auteur « favori » parmi une liste de 16 nommés. C'est le père de Sangoku, Akira Toriyama, qui est arrivé en tête des suffrages. Malgré tout, au moment de donner le dernier mot, la quinzaine de Grands Prix réunis ne l'ont pas élu. Le Japonais a ainsi reçu un prix spécial 40e anniversaire.

Les premiers pas de mangaka d'Akira Toriyama ont produit « Wonder Island » en 1978, mais c'est avec la série « Dr Slump » - où Arale, fillette androïde, menait la vie dure à son créateur - qu'il a assuré sa notoriété. Et on ne peut pas parler de cet auteur sans citer « Dragon Ball ». En onze ans, il a dessiné près de 42 volumes des aventures de Sangoku, l'enfant à la force surhumaine qui partait à la recherche des sept boules de cristal. Et que les petits Français ont découvert dans le « Club Dorothée » (années 90).